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17 mars 2020 2 17 /03 /mars /2020 12:35
Des plumes et du goudron pour Roman Polanski et Woody Allen

Dans les années soixante, André Cayatte réalisait « Les risques du métier » avec Jacques Brel dans le rôle d'un instituteur injustement accusé d'agression sexuelle par l'une de ses élèves. Ce film très bien réalisé et d'excellente qualité a servi très souvent aux pédophiles pour disqualifier les témoignages d'enfants qui les accusaient d'abus sexuels sur leur personne. Il suffisait de dire : « C'est comme dans les risques du métier » ; et l'on passait à autre chose.

Cela dura jusque dans les années quatre-vingt-dix, période pendant laquelle la justice devint plus perspicace pour régler ces affaires. Enfin, la parole des enfants était prise en compte et justice leur était rendue.

Puis, comme un effet de balancier, le phénomène inverse se produisit. La justice continue à faire son travail sereinement, mais des justicier.e.s du style « plumes et goudron » ont pris la relève pour jeter opprobre à propos du premier ragot venu. Et pour ce genre d’excès, les américains sont spécialistes. Mais bêtement, la France suit.

Et c'est comme ça que nous voyons apparaître les affaires « Roman Polanski » et « Woody Alen ». Je ne reviendrai pas sur le cas du premier dont le dernier épisode à ce jour se déroulait à la cérémonie des Césars au cours de laquelle « les goudrons plumes » ont manifesté leur désaccord au César du meilleur réalisateur.

L'affaire Woody Allen est encore plus édifiante. Il s'agit d'un conflit familial entre le réalisateur et son ex épouse, Mia Farrow qui n'a pas hésité, comme beaucoup, à manipuler ses enfants au détriment de leur père. Woody a eu l'idée folle d'épouser la fille adoptive de Mia Farrow. Certes, il s'agit d'un acte peu orthodoxe, mais en rien illégal. Conséquence pour le réalisateur : Amazon a tenté de bloquer la sortie de son film « un jour de pluie à New-York ». Quatre maison d'éditions Américaine, pour ce même motif ont refusé de publier les mémoires du réalisateur.

Pourtant, il n'y a eu aucune poursuite judiciaire contre le réalisateur ; l'un des enfants donnant la version de la mère et un autre, celle du père.

Cela n'empêche pas « certain.e.s excité.e;s » de jouer les justicier.e.s en s'engageant sur « des pentes » dangereuses et malsaines.

Manipuler les enfants pour régler ses comptes c'est odieux, mais ça, on en parle jamais.

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