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9 novembre 2011 3 09 /11 /novembre /2011 19:21

J'habite à Merville, une petite ville où la muncipalité élue en 2008 a apporté une nouvelle dynamique. Malheureusement, depuis quelques temps, je ne comprend pas ce qui leur arrive à nos élus. Nous avons apparaître des panneaux de stationnement interdit sauf pour les handicapés sur les emplacements qui leurs sont réservés. Nos élus nous prendraient-ils pour des démeurer qui ne savent pas reconnaître qu'un emplacement peint en bleu est réservé aux handicapés. Puis, nous avons eu un arrêt de bus déplacé parcequ'il était gênant et mis à un autre emplacement où il est tout autant gênant. Ensuite a suivi l'arrivé de sens interdits et de sens uniques. Aller, tournez manèges autour de la mairie. C'est sans doute à cause de ça que nos élus ont perdu la tête. Ils ont eut le "tourni", sans doute.

 

Et voilà que maintenant, ils nous mettent des STOPS partout.Nouveau-circuit-de-randonnees.jpg

 

C'est vraiment désolant cette décision de la municipalité. J'apprécie beaucoup ceux qui portent cela en dérision (voir le forum sur le site de la ville de Merville). C'est vrai qu'ils pourraient peut-être aussi en mettre devant chaque sortie de garage.

Ce qui est encore plus grave, c'est quà un des nombreux stop nouvellement installés, il est impossible de voir les voitures arriver de la droite. Ce qui veut dire, qu'après s'être arrêté, avoir compté quatre secondes très lentement (car les pilous ont des quotas à respecter et sont aux aguêts), on redémarre tranquillement, et c'est là qu'une voiture surgit sur la droite.

 QUI A PARLE DE SECURITE ?

Et comble de la bêtise, à un autre endroit, il faut laisser la priorité d'un côté à un parking et de l'autre à une rue interdite à la circulation. Au fait, est-il vraiment légal ce stop ? 

Bientôt Merville entrera dans le livre des records en étant la ville où il y a le plus de panneaux par habitants.

 

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23 septembre 2011 5 23 /09 /septembre /2011 14:19

Vous avez sans doute lu mon article sur TIC TAC PHOTO où il était question d'arguments falacieux pour tenter de justifier une prestation payée et non fournie.

 

Il se trouve que cette société était en faillite, ce qui n'est guère étonnant. L'entreprise a été rachetée et les nouveaux acquéreurs ont décidé d'honorer tous les contrats pour lesquels leurs prédécesseurs n'avaient pas assumé.

 

J'ai donc reçu mon album il y a quelques semaines, un an après l'avoir commandé.

 

Je tire mon chapeau aux nouveaux propriétaires de TIC TAC PHOTOS, il n'étaient pas obligés de le faire, et je leur accorde à nouveau toute ma confiance.

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23 septembre 2011 5 23 /09 /septembre /2011 14:09

 La-guerre-des-boutons-2011.jpg

 

"Tu as vu "La guerre des boutons" ?

- Le film de Baratier avec Chabat ?

- Non, celui de Baratier, c'est avec Jugnot.

- Ah bon, Chabat jouait dans celui de Yves Robert ?

- Non ! C'est encore un autre. Yves Robert, c'est celui où le gamin disait Si j'aurai su, j'aurai pas venu.

- Ben dans l'autre aussi, il le dit.

- Mais non ! Dans l'autre, ils ont pas eu le droit de le mettre.

- Pourquoi ça ?

- C'était une trouvaille du scénariste de l'ancien et les ayants-droits ont refusé que ce soit repris.

- Donc, ils ne l'ont pas mis dans le nouveau ?

- Ni dans l'autre non plus d'ailleuLa-nouvelle-guerre-des-boutons-copie-1.jpgrs.

- Quel autre ?

- Ben le deuxième !

- Le deuxième, c'est le nouveau.

- Oui, mais il y a deux nouveaux.

- J'y comprend rien !

- Aaahhhh ! T'est bouché ou quoi ? C'est pourtant simple. Il y a "La guerre des boutons" qui est sorti le 14 septembre ; "La nouvelle guerre des boutons" qui est sorti le 21 ; et il y a l'ancienne guerre des boutons" qui sortira le 12 octobre.

- S'il n'est pas encore sorti, pourquoi on l'appelle "l'ancienne" ?

- Aaarrrrhhh ! C'est l'ancienne qui RESSORTIRA en novembre et qui a été réalisé par Yves Robert en 1961, inochint !

 

 

LA GUERRE DES BOUTONS, en savoir plus

 -La version d'Yves Robert a réalisé 9,95 millions d'entrées en 1962, le plaçant dans les 15 premiers films français.

- Le tournage de "La nouvelle guerre des boutons" a été terminé fin août. Le film est arrivé dans les salles un mois plus tard. Un record ! Il a réalisé 1546 entrées à la séance de 14 à Paris le mercredi 21. L'autre version en a réalisé 1901 huit jours plus tôt à la même séance.

- Le tournage de "La guerre des boutons" sorti le 14 septembre, était terminé le 8 juillet. Le film a réalisé 570 969 entrées au cours de sa première semaine d'exploitation, laissant présagé plus de 2 millions d'entrées pour le film, sous réserve que "La nouvelle guerre des boutons" ne lui fasse pas trop ombrage.

La-guerre-des-boutons-1961.jpg

- Le scénariste et dialoguiste de la première version à qui l'on doit Si j'aurai su, j'aurai pas venu était François Boyer qui avait également écrit le scénario de "Jeux interdits". Yves Robert eut beaucoup de mal à trouver un distributeur. Ce fut la Warner qui accepta de le distribuer pendant l'été, qui était alors la période la moins fréquentée par les spectateurs. Le succès international du film fut une énorme surprise pour toute la profession cinématographique.

- A signaler également, un remake américain du film d'Yves Robert réalisé  par John Roberts en 1994 : "La guerre des boutons, ça recommence".

 

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28 avril 2011 4 28 /04 /avril /2011 11:50

Dans un précédent article je vous proposais une grille d'application des projets individualisés. Je vous annonçais qu'elle était extraite d'un ouvrage intitulé, Pour un projet individualisé fiable et une participation de la famille. Cet ouvrage est en librairie depuis le mois de novembre, mais sous un autre titre : Projet éducatif et famille.

 

En voici une brève présentation.

 

Ils sont nombreux les éducateurs qui voudraient mettre en place des projets individualisés pour les enfants dont ils ont la charge. Ils trouvent rarement dans leur entourage l’aide qui leur est nécessaire. Les trois ans de formations ne leur ont servi pratiquement à rien dans ce domaine. La difficulté principale consiste à trouver la bonne problématique, d’éviter de la confondre avec les symptômes et parvenir à intégrer la famille dans le projet personnalisé de l’enfant.

 

L’objectif de ce livre est d’aider l’éducateur qui souhaite réaliser des projets individualisés fiables, développer des compétences à travailler avec les familles et prendre en compte les problématiques familiales pour les inclure dans le projet de l’enfant tout en privilégiant l’accompagnement au quotidien.

 

A partir d’exemples concrets et pertinents, de démonstrations simples et à l’aide de quelques exercices, ce livre constitue un véritable guide pour l’éducateur qui cherche à résoudre ses difficultés dans l’élaboration des projets personnalisés.

 

 

Ref : Daniel Granval, Projet éducatif et famille, L'harmattan - 2010

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24 avril 2011 7 24 /04 /avril /2011 09:15

Relief--6--amelioree.jpgEn 1949, apparut la télévision. Les grands producteurs d'Hollywood s'imaginaient qu'il s'agissait d'un nouveau gadget et que la mode passerait. Comme nous le savons, ils se sont trompés et le déclin de la fréquentation des salles parut inéluctable. Les producteurs d'Hollywood ont alors décidé de réagir en privilégiant les superproductions présentées sur des écrans très larges : cinémascope, panoramique, cinérama...

Il s'agissait de donner aux spectateurs  l'illusion de la réalité en reproduisant les images et les sons de façon  qu'ils reçoivent la même impression que s'ils étaient face à des scènes réelles, à l'exception évidemment lorsque le réalisateur veut créer de l'irréel.

 

Double caméra de prises de vues en relief

 

 

Dans un cinéma, le spectateur voit une succession d'images qui défilent à une vitesse telle, que cela lui donne l'impression du mouvement. La perspective est déterminée par l'emplacement de la caméra au moment de la prise de vue. Pour permettre aux spectateurs d'être au plus près de la réalité, on a cherché très tôt à créer des images en relief.

Pour bien comprendre le processus du cinéma en relief, il importe de savoir comment fonctionnent les yeux. Pour que nous puissions avoir une vue qui distingue les reliefs, il nous faut deux yeux qui fonctionnent simultanément. Chaque œil perçoit l'environnement différemment. Les axes des deux yeux convergent, transmettent au cerveau deux images pratiquement identiques. Ces images se modifient et convergent à nouveau au cours de nos explorations visuelles. Cette succession d'images convergentes nous permet de percevoir les reliefs et les profondeurs de champs. Pour obtenir ce même effet dans un film en relief, il faut donner à chaque œil une succession d'images différentes. Ainsi, les borgnes ne peuvent pas avoir accès aux films en relief.

 

Rappelons que pour apprécier un film dans de bonnes conditions, le spectateur ne doit être ni trop près, ni trop loin de l'écran. Les cinémas actuels sont conçus dans le respect des normes indiquées. La longueur de la salle ne dois pas excéder cinq fois la base de l'écran. Le premier rang doit se situer au maximum à une longueur égale à cette base. Ainsi pour un écran de 8 m de base, le premier rang doit être éloigné de huit mètres et le dernier à moins de quarante mètres. L'implantation des rangées sur les côtés ne doit pas excéder un écart de 30°. Ces conditions sont d'autant plus importantes pour les projections en relief. Il faut noter également que le point central de la vision est extrêmement réduit, ce qui implique que nos yeux sont en permanence en mouvement. Ecartés d'un peu plus de 6 mm, ils perçoivent chacun une image imperceptiblement différente. Le cerveau les fusionnent pour n'en former qu'une seule. Les yeux perçoivent donc notre monde en trois dimensions. Il nous est facile d'évaluer la largeur et la hauteur de ce que nous voyons, mais qu'en est-il de la profondeur ?

 RELIEF--5--pour-blog.jpg

Plus les objets sont loin, plus ils paraissent petits. Par l'habitude, nous réussissons à rétablir leurs valeurs réelles. Mais, lorsqu'il s'agit d'éléments inconnus nous pouvons être mis facilement en défaut et produire des erreurs d'interprétation. La sensation du relief ne peut être perçue que si nos deux yeux fonctionnent normalement ou avec des lunettes correctives. Pour obtenir les impressions de relief au cinéma il faut fournir aux spectateur deux suites de photographies animées prises avec un écart correspondant à celui des yeux. Mais pour que ça marche, il faut que chaque œil perçoive séparément ces images. L'œil de gauche recevra les images de la caméra de gauche et l'œil droit, celles de la caméra de droite.

 

 

 Relief--2--image-amelioree.jpg

 Projection des rushes par l'équipe de réalisation d'un film en relief.

 

Lors des premières projections d'images en relief en 1858,  avec des images fixes évidemment, deux projecteurs fonctionnaient simultanément. Les spectateurs étaient équipés d'une paire de lunette teintées en rouge pour l'œil gauche et en bleu-vert pour le droit. Il en était de même pour les  filtres installés sur les projecteurs. Ainsi le spectateur ne pouvait voir avec l'œil gauche que les images projetées en rouge et les autres avec l'œil droit.

En 1891, Ducas du Hauron proposa des anaglyphes où les couleurs étaient inversées, bleu-vert pour le côté gauche et rouge pour le droit. La projection se faisait en lumière blanche. Ces systèmes ne permettaient que la projection de vues en noir et blanc et se sont révélés décevants. Le procédé Natural Vision, qui utilisait des filtres polarisants, apporta de nettes améliorations.

RELIEF--3-.jpg

Schéma du procédé Natural Vision pour les films en relief

 

Les prises de vues étaient faites avec une caméra à deux objectifs. En projection, deux appareils synchronisés fonctionnaient simultanément. Sans lunettes, le spectateur apercevait les deux images superposée, légèrement décalées. Des lunettes polaroïdes  permettaient de voir alternativement chaque image à gauche et à droite. Elles étaient constituées d'un support de plastique recouvert de minuscules cristaux d'iodo sulfate de quinine, inventé en 1852 par Héropathe. Edwin H. Land les utilisa entre 1927 et 1934 pour mettre le processus au point en les orientant mécaniquement. Bien qu'ayant une dominante verdâtre,  on pouvait dès lors projeter des films en couleurs. Pour des raisons techniques, liées aux difficultés de polariser la lumière naturelle, la perte de luminosité pouvait s'élever à 60 %. Il fallait donc apporter sur l'écran, une lumière trois fois plus puissante à celle d'un film normal. Ce défaut était en partie compensé par la nécessité d'utiliser des écrans métallisés plus compatibles avec la polarisation. L'aluminium possédant le pouvoir de mieux réfléchir la lumière, contribua à atténuer les pertes dues au système du relief. L'augmentation de la puissance des arcs de projection faisait le reste.

 

Relief--4--amelioree.jpg

 

Cabine de projection du cinéma "Le Paris"

Les quatre projecteurs étaient synchronisés deux par deux

 

A cette époque, la lumière d'un projecteur était fournie par des arc électriques à l'aide de bâtons de charbon qui permettaient une projection continue inférieure à 30 minutes. Il fallait donc deux projecteurs par cabine pour éviter les coupures au milieu du film. Pour les films en relief, il en fallait quatre qui fonctionnaient deux par deux. Ils devaient être parfaitement synchronisés et le projectionniste devait veiller à mettre chaque partie du film du bon côté. En cas de cassure, des marques sur les copies permettaient de réajuster. Certains exploitants qui n'avaient pas les moyens ou la place d'installer deux projecteurs supplémentaires, se contentaient de fonctionner avec les deux qu'ils avaient. Il leur fallait alors arrêter à chaque bobine, comme au temps du muet, pour recharger les appareils.

 

Relief--1--amelioree.jpg

L'alignement des projecteurs devait être réglé avec soin pour que les images soient bien horizontales et pour éviter les décalages en hauteur, faute de quoi les spectateurs se seraient fatigués rapidement.

 

Le cinéma en relief ne s'est jamais implanté dans la durée en raison de la complexité qu'il imposait. Avec l'arrivée du cinéma numérique, il devient beaucoup plus simple pour un exploitant de proposer ces projections. C'est ce qui explique l'engouement actuel et le nombre régulier de films en 3 D qui sont proposés dans les salles depuis deux ans ; et en particulier depuis la sortie d'AVATAR.

 

Prises de vues pendant le tournage  de "L'homme au masque de cire" en 3D avec une caméra Natural-Vision.

 

Source : La technique cinématographique N°134.

 

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12 février 2011 6 12 /02 /février /2011 18:02

Dans le courant de l'année 2010, je reçois par un comité d'entreprise, un bon pour réaliser un album sur le site TIC TAC PHOTO. Je sélectionne mes documents, je fais mon album et premier déboire ce cadeau gratuit pour moi, mais payé par le comité d'entreprise, me coûte quand même 6,50 € que je règle avec ma carte bancaire. Déjà là, j'aurais dû me méfier, car c'est vraiment gratuit, c'est totalement gratuit.

 

Un mois plus tard, je reçois un mail du site, me disant que je ne recevrais pas mon album car ils n'ont pas été payé par le sous traitant qui vend la prestation aux comités d'entreprise. Moi, j'ai toujours lu dans les revues de consommateur, qu'un litige entre deux partis ne doit pas léser le client qui n'est pas impliqué.

 

J'écris donc au service clientèle pour réclamer. Ils me répondent en me demandant d'envoyer mon RIB pour me rembourser les 6,50 €. Mais moi, c'est mon album que je veux. J'ai passé du temps à le faire, et du temps de retraité c'est cher.

 

Je réclame donc à nouveau la livraison de cet album, faute de quoi je les préviens que je serai amené à déposer plainte et à faire appel à une société de consommateur. C'est d'ailleurs ce que je vais faire dès maintenant.

 

Mais, il me paraît opportun de prévenir un maximum de personnes afin de leur éviter les mêmes déboires. Alors un conseil : si vous voulez faire un album photo sur internet, sachez que chez TIC TAC PHOTO C'EST DE L'ARNAQUE.Tic-tac-arnaque-b.jpg

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12 février 2011 6 12 /02 /février /2011 17:20

 

            En 2008, Dany Boon réalisait un film sur les ch'tis dans lequel les personnages parlaient le patois du Nord :" Bienvenue chez les ch'tis". Trois ans plus tard, il sort sur les écrans, un film qui évoque les douaniers : "Rien à déclarer". Curieusement, soixante dix ans plus tôt, un autre artiste originaire du nord réalisait deux films : "Le fraudeur" sur les douanes et "Le mystère du 421" parlé en ch'timi.

 

            Il est inutile de présenter Dany Boon et son œuvre. Les journaux en sont submergé. Je propose plutôt de nous intéresser un Léopol Simons, un ch'ti des années trente. Et si Dany Boon s'en était inspiré ?

 T-353-bienvenue-dany-boon-dans-une-salle.JPG

 

Dany Boon lors de la présentation de "Bienvenue chez les ch'tis" dans un cinéma

 (un gros exploitant forcément).

 

 

            Léopold Simons, célèbre humoriste patoisant formait un couple sur la scène avec Line Dariel. Homme de théâtre, il anima de nombreuses émissions de radio et se lança à plusieurs reprises dans la réalisation de films. Il réalisa un court métrage « Zulma en justice » (ou « Zulma au tribunal »), et deux longs « Le fraudeur » et « Le mystère du 421 ».

 

            Le fraudeur

 

T-330-Le-fraudeur-affiche.jpgPour cette œuvre consacrée à « Ceux de la douane », Simons a abandonné le patois. Rentabilité oblige, s’il voulait que son film ait une audience nationale, il fallait qu’il accepte ce compromis. Il dût aussi transiger sur le choix du titre. Initialement, il avait prévu « Ceux de la douane » mais le réalisateur n’a pas eu le choix, la censure n’appréciait pas. Laissons ici le soin au réalisateur de l’expliquer lui-même : La Censure a des raisons que la raison ne connaît pas !... Il s’agissait donc de trouver un autre nom pour « Ceux de la douane »… On a choisi alors quelqu’un qui n’en est pas loin…, et le film s’appellera désormais « le fraudeur ». Il fut produit par Bruitte et Delemar, un producteur régional. Les deux artistes régionaux s’étaient adjoints la collaboration de Ginette Leclerc. Une bonne partie du tournage eut lieu dans les paysages des Flandres, notamment autour du Mont Noir, Bailleul et Cassel. Simons réussit si bien à mettre les décors naturels de la Flandre en valeur que l’on entendait au cours des projections des remarques de ce genre : C’est vrai, il y a ça chez nous et on ne s’en doutait pas ! On y retrouve aussi des activités traditionnelles du Nord : Le tir à l’arc, les combats de coqs, les coulonneux et une chorale qui chante lors du repas des douaniers le célèbre « vivat flamand ».

 

            De nombreux rôles ont été réservés à des artistes de la région. On retrouve ainsi Cardon, un acteur comique du théâtre Sébastopol ; Daudelin de radio PTT Nord ; Palmyre Levasseur ; Danielle Lorek, une lilloise qui obtint le premier prix dans un concours de photogénie à Lille ; et bien entendu       Alphonse et Zulma, un couple de braves Flamands interprétés par Simons et Line Dariel. Leur manière d’être et leur accent du Nord apportaient à leurs personnages un réalisme total. Simons jouait le douanier, père du jeune héros du film. Comme il était réalisateur en même temps, c’est en costume de douanier qu’il dirigea le film. Après tout, on suppose qu’il n’a pas été le seul dans cette situation. Après lui, Charlie Chaplin a dû diriger la mise en scène en costume de Führer.

 

            La sortie du film eut lieu en avant-première le vendredi 19 novembre 1937 au Rexy à Lille.

 

La résurrection du « fraudeur ».

 

            On le croyait perdu. Il y avait belle lurette qu’il n’y avait plus aucune copie en circulation. Un collectionneur passionné, Daniel Najberg en découvrit une dans une brocante. Elle était en piteux état. Il la confia aux archives du film. « Le fraudeur » fut rénové et offert à nouveau au public. Le Cinéma Flandria de Bailleul le programma les 9 et 10 octobre 1999 avec la collaboration de la Maison du cinéma, de l’association « Toudis Simons » et de douaniers qui ont accepté de participer à un débat sur le thème du film. Ces deux soirées ont emporté un franc succès, la salle étant pratiquement pleine à chaque séance.

 

Le mystère du 421

 

            MM. Bruitte et Delemar avaient pour habitude de faire une partie de billard à la brasserie André. Ce jour là, ils avaient Simons pour partenaire. A un moment de la partie, un client se dirigea vers l’artiste patoisant et le félicita pour son dernier enregistrement. Ça s’est du vécu dit-il. L’un des deux producteurs demanda à Simons s’il n’aurait pas par hasard été inspiré pour un grand film régional. Quand ils avaient une idée dans la tête les deux hommes ne la lâchaient jamais. La partie de billard fut interrompue et c’est devant un bon demi que Simons leur exposa le scénario d’une pièce qui avait eu un beau succès au théâtre et à la radio. L’aventure du 421 était lancée.

 

            Une scène du film devait représenter une foule devant un kiosque de journaux. Cela représentait beaucoup de figurants que la production du film n’avait pas les moyens de payer. Simons trouva une astuce. Il se mit d’accord avec le patron d’un kiosque à journaux qui se trouvait à l’angle de la Grand’ Place et de la rue National. Il fit mettre sur le kiosque une grande pancarte sur laquelle on lisait : Edition spéciale : Encore  un exploit de la bande des As de cœur. A peine, la pancarte posée, un attroupement se forma autour du kiosque. Il s’agrandit de plus en plus. Certains badauds demandèrent à avoir cette édition qui était un document de présentation du film et que le gérant du kiosque leur remit gracieusement. Aussitôt les autres le réclamèrent. Ce mouvement attira d’autres personnes venues grossir la foule. L’opérateur juché sur le toit d’une voiture n’avait plus qu’à tourner tranquillement cette séquence pleine de vérité.

 

            Lors des scènes d’aviation tournées à Ronchin, André Duhamel qui interprétait le rôle d’un ancien pilote, et qui n’avait jamais mis les pieds dans un avion demanda à bénéficier d’un baptême de l’air. Le chef pilote Chaillou l’embarqua et se mit rapidement à faire des loopings et diverses acrobaties. A l’atterrissage, toute l’équipe du film s’attendait à voir débarquer le pauvre Duhamel en état de décomposition. En fait, il descendit de l’avion l’air complètement réjoui en demandant quand il pourrait recommencer. Le chef pilote farceur et les techniciens présents en eurent le souffle coupé.

 

            C’est à notre connaissance une des rares occasion, si non la seule dans la région, au cours de laquelle ont été tourné des scènes de nuit dans un aérodrome. Celles-ci étaient sensées se dérouler pendant la guerre. On y voyait Line Dariel ramasser à la hâte des pommes de terre ; un avion atterrir ; un pilote qui ne parvenait pas à faire démarrer son appareil ; des coups de feu. Et c’est ainsi que furent tournés les derniers mètres du film. Tous se retrouvèrent ensuite au Club House pour boire un bon grog et se réchauffer.  Ch’ti là on l’aura point volé,  dit Line Dariel. Un jour où elle se rendait à Bruxelles en compagnie de M. Bruitte pour des prises de vues, ils furent arrêtés par les douaniers. L’en d’entre eux avec son superbe accent flamand demanda : Vous n’avez rien à déclarer ? Nous n’avons rien à déclarer, répondit Monsieur Bruitte, Nous allons à Bruxelles Line Dariel et moi pour tourner le prochain film de Simon. Line Dariel… Line Dariel, murmura le douanier. Puis, il s’exclama en se souvenant du personnage de Mystere-du-421.jpgZulma : Mais vous devez avoir du genièvre à déclarer !

 

            Lors de la préparation d’une scène, on entendit soudain une forte détonation. Aussitôt, le plateau s’affola, Line Dariel tournait en rond lorsqu’on entendit un éclat de rire. C’était Simons qui, en expliquant la scène au comédien qui avait le rôle du commissaire avait appuyé sur la gâchette d’un gros révolver. Le régisseur ne l’avait pas prévenu que l’instrument était chargé à blanc. Le film qui, au départ devait s’appeler « le suicide de Zulma » a failli s’intituler le crime d’Alphonse.

 

            Il y a eu dans ce film des mystères qui n’avaient rien à voir avec le scénario. Un jour, les techniciens du plateau s’aperçurent que Simons parlait tout seul. Il dialoguait avec un certain Lebrun que personne ne voyait. De nos jours on ne s’en étonnerait pas et on penserait tout de suite au kit mains libres d’un portable. A l’époque, cela semblait surnaturel. Et Simons continuait son dialogue tout seul : Ch’est bien comme cha ? Cha ira ? Line Dariel se disait déjà qu’il avait trop travaillé et qu’il « perdot s’tiête ». En fait il n’en n’était rien. Le réalisateur communiquait avec l’ingénieur du son par l’intermédiaire d’un micro.

 

 

Extrait du livre "Les tournages de films dans le Nord et le Pas de Calais".

Auteur : Daniel Granval

Co-édition : Editions Nord Avril & Club Cinéma de Merville

 

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11 décembre 2010 6 11 /12 /décembre /2010 16:22

QUI S'ENGRAISSE ENCORE SUR NOTRE DOS ?

 

J'ai fait une petite statistique sur l'évolution de mes primes d'assurance habitation depuis 2002.

 

En huit ans l'augmentation est de 75,18 %, soit une moyenne annuelle de 9,40 %, digne des taux d'inflations des années quatre-vingt comme le montre le graphique ci-dessous :

assurances.jpg

 

Qui s'en fout encore plein la poche sur notre dos ?

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11 décembre 2010 6 11 /12 /décembre /2010 14:43

LA GRANDE PAGAILLE

 

Jeudi 9 décembre 2010. Il est tombé 12 cm de neige sur la région parisienne la veille et c'est la grande pagaille dans toute la France. A 7h30 du matin nous entrons Christophe et moi sur l'autoroute A1. La police bloque les camions et nous fait signe de passer. Il n'y a aucune trace de neige à l'horizon. Des camions sont stationnés sur la droite et nous roulons bien sur les deux voies de gauche lorsque nous arrivons à proximité de la sortie 13, tout s'arrête et nous restons bloqué là plusieurs heures. Les imbéciles du 107,7 évoquent simplement le blocage des camions et nous ne savons pas pourquoi nous sommes immobilisés. Nous apprendrons plus tard que c'est la police qui bloque l'autoroute pour éviter la pagaille de la veille sur la région parisienne. Dans ce cas, pourquoi ces crétins nous ont-ils laissé entrer sur l'autoroute. Nous décidons de nous incruster sur la bande d'arrêt d'urgence jusqu'à la sortie 13 qui est à un peu plus d'1 km. Toujours personne pour nous renseigner. Nous filons vers Amiens et nous empruntons l'A 16 où la circulation est très fluide et où tout va bien. Lorsque nous arrivons à l'embranchement de la 104, pour nous diriger vers Marnes la Vallée, celle-ci est fermée à la circulation. Un de nos amis l'a empruntée plus tôt dans la matinée et il n'y avait aucun problème sur cette route...??? Nous arrivons à Marnes la Vallée par les routes secondaires avec cinq heures de retard pour un trajet initialement prévue en 2h45.

 

Suite à cela, nous assistons au plus grand numéro burlesque depuis la disparition de Laurel et Hardy. Le ministre de l'intérieur annonce qu'il n'y a pas de pagaille dans la région parisienne. Nous connaissons déjà sa façon de s'exprimer en Mismatch et cela veut qu'il faut s'attendre à une pagaille monstre, ce que nous avons d'ailleurs constaté. Ensuite arrive un deuxième larron, le premier ministre qui reproche à la météo de ne pas avoir prévu ces chutes de neige. Nous avons pourtant tous bien entendu qu'elles étaient annoncées à la télévision plus de quarante-huit heures avant. Sans doute que nous les français, avons été victime d'une hallucination collective et heureusement que nous avons des gouvernants qui ne jouent pas les Jeanne d'Arc. Quand même, ils me surprendront toujours par leur toupet et leur mauvaise foi. Et enfin, pour clore le numéro de cirque, notre plus grand comique national depuis la mort de Coluche, annonce que ses services font du bon travail, mais avec deux ou trois jours de décalage. (mdr). Imaginons que les médecins traitent une crise cardiaque ou un AVC, trois jours après une admission à l'hôpital. Ils auront aussi fait du bon travail avec un peu de décalage, ce qui consolera sans doute les familles des personnes décédées.

 

Il ne s'agit pas pour moi de faire ici de l'antisarkozisme primaire. Car tout comptes faits, tous les gouvernements de gauche comme de droite qui se sont succédés depuis plus de vingt ans ont contribué à de telles situations. Où en sommes-nous du « fer routage », des transports de marchandises par le train, des voies navigables ? Jeudi c'était l'occasion de constater avec affolement, le nombre de camions qu'il peut y avoir sur les routes. Depuis plusieurs décennies nos gouvernements, toutes tendances confondues on contribué à ce que notre réseau routier fonctionne en flux tendu. Le moindre contre-temps, (accident, conditions atmosphériques ) crée la débandade. Et ils appellent ça gouverner !

 

Moi j'ai simplement envie de leur dire une chose. J'ai dirigé un établissement pendant une vingtaine d'années. Si je l'avais fait de la même manière qu'ils dirigent ou ont dirigé la France à un certain moment, j'aurais été viré en moins de six mois.

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7 décembre 2010 2 07 /12 /décembre /2010 13:10

Vous trouverez ci-dessous un papier à lettre sur le thème de

 JULIE ET LE BONHOMME DE NEIGE.

 

Vous pouvez le télécharger gratuitement (clic droit/enregistrer sous) et l'utiliser à votre convenance grâce l'aimable autorisation des auteurs et en particulier Bénédicte qui accepte que nous reprenions une partie de ses dessin.

 

Julie-et-le-bonhomme-de-neige-papier-a-lettre-copie-1.jpg

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