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28 novembre 2010 7 28 /11 /novembre /2010 17:39

Il y a un an je vous proposais un article qui présentait une grille pour rédiger des projets individualisés. Elle était extraite d'un livre dont j'annonçais la sortie en 2010 sous le titre

Pour un projet individualisé fiable et une participation de la famille

 

Ce livre est sorti ce mois-ci mais le titre a changé.

 Il s'intitule : PROJET EDUCATIF ET FAMILLE

Projet éducatif et famille Couverture

 

Voici ci-dessous le sommaire du livre qui vous donnera une idée de son contenu.

Sommaire

Introduction. 5 

1. Le contexte. 6 

2. La problématique. 12 

Symptômes, contaminations et investigations. 12 

Action éducative et thérapeutique ?. 17 

La modélisation de Columbo. 18 

3. L’observation et le diagnostic. 36 

L'observation indirecte. 36 

L'observation directe. 37 

Mener l’observation dans de bonnes conditions. 38 

4 L’hypothèse éducative. 44 

5. Les objectifs. 48 

Objectifs généraux et objectifs concrets. 48 

Les critères d’un objectif opérationnel 49 

Le choix de l’objectif 52 

La confusion objectifs généraux et objectifs secondaires. 53 

6. Les moyens et les objectifs intermédiaires. 55 

Éviter la confusion entre objectifs et moyens. 57 

7. La participation de l’usager. 59 

Du projet de l’éducateur pour le jeune au projet du jeune. 59 

Où en est la personne par rapport à sa problématique. 59 

Emotions, critères, croyances, facteurs de motivation ou de démotivation. 60 

8. La participation de la famille au projet individualisé. 67 

Préalable à la participation de la famille. 67 

Opportunités d’un travail avec la famille. 68 

La participation de la famille au projet individualisé. 69 

Les entretiens familiaux. 70 

L’adhésion du jeune et de sa famille. 70 

Les procédures de mise en place du projet individualisé avec la famille. 72 

9. L'évaluation. 75 

Les évaluations trimestrielles. 75 

La concertation. 76 

La synthèse. 77 

10. Analyse d’une situation et d’un projet 77 

11. La formation. 84 

12. Exercices pratiques. 87 

Conclusion. 101 

Remerciements. 102 

Bibliographie. 102 

 

 

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28 novembre 2010 7 28 /11 /novembre /2010 14:58

Le mercredi 10 novembre, je présentais mon nouveau livre,

Julie et le bonhomme de neige,

à la médiathèque de Merville.

DSCF6737-pour-web.jpg

 

 

 

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De nombreux enfants et adultes assistaient à la lecture du livre.

 

 

 

 

 

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Bénédicte Boullet, l'illustratrice et Patrice Dufossé, l'éditeur ont participé à la manifestation.

Bénédicte présentait les images du livre pendant la lecture. 

 

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 L'ambiance était plutôt décontractée et les occasions de rire n'ont pas manqué. 

 

 

 

 

Laurence a apporté sa participation à la lecture sans oublier d'utiliser ses talents du théâtre. Je lisais l'histoire et elle, les dialogues.

 

 DSCF6768-pour-web.jpg

 

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Les enfants appréciaient de voir les images pendant la lecture.

 

DSCF6776-pour-web.jpg

Aprés la lecture, les enfants ont eu droit à un goûter et pouvaient se faire dédicacer le livre par les deux auteurs. 100 7659

Le samedi 20 novembre, c'était à mon tour de rejoindre Bénédicte.

Je la retrouvais sur son stand au salon du livre de Bailleul

Cela a été l'occastion de vendre et dédicacer pas mal d'exemplaires.100_7674.JPG 

100_7673.JPG

 

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31 octobre 2010 7 31 /10 /octobre /2010 15:25

LC791-Lille-Rexy.jpgPour attirer les spectateurs, les exploitants n'hésitaient pas à faire des animations. Pour la présentation de « Napoléon », Sacha Guitry réussit à faire défiler dans les rues de Lille les soldats de la garnison et la musique des gardiens de la paix costumés en grognards. Vers la fin de la même année, Rellys et Maryse Martin sont venus dans la capitale flamande présenter le film   « derniers outrages » de Jean Gourguet. Ils ont repris pendant quelques instants dans le cadre du bar de l’échos, leurs personnages d’aubergistes plutôt fantaisistes.

 

Grâce aux animations, les exploitants de Lille battirent des records en février 1955 avec 49.384.405  francs de l’époque en recettes. Il faut dire que ce début d’année avait apporté les films qu’il fallait. Le Capitole programmait «les diaboliques», le Ritz,  «le pain vivant», tandis que le Caméo projetait «les pépées font la loi» et le Bellevue, «Marianne de ma jeunesse». En fin de mois, le Caméo et le Bellevue proposaient en tandem « les chiffonniers d’Emaüs ». A cette occasion il y eut une soirée de gala en présence de Robert Darène le réalisateur accompagné de Yves Deniaux et d’autres interprètes du film. Rien que la dernière semaine du mois, les salles lilloises rassemblaient   81 687 spectateurs.

 

           LC787-Lille-Metropole.jpg Dans les années soixante-dix, il y avait le Cinéac, rue Faidherbe ; le Métopole, rue des ponts de comines ; l'Omnia, rue Esquermoise, Le capitole, le Familia, le Régent, le Rexy, le Caméo, le Cinéchic, rue de Béthune, le Ritz et le Bellevue sur la grand' place, l'Arc en Ciel à Wazemmes, le Splendid à Fives.  Alors que le Cinéac, le Ritz et l'Arc en Ciel disparaissaient, le capitole fut transformé en un complexe de deux salles ; le Familia devint le Gaumont avec huit écrans, le Régent se spécialisa dans les films pornographiques avec deux salles ; Le Rexy devint l'Ariel avec six écrans, le Caméo fut baptisé Pathé avec trois salles et le Cinéchic devint un complexe de deux et s'appela le Concorde. Le Métropole qui appartenait à M. Rochon fut d'abord transformé en deux salles, puis trois, puis quatre. Les bureaux de Paris Nord Distribution, dirigé également par M. Rochon, se trouvait aux étages du Métropole. M. Diamin, qui était le représentant de cette société, disait que bientôt ils feraient un cinéma dans son placard, tant la quatrième était petite. L'Omnia ne fut pas aménagé. Dans un premier temps il programma des films de série B, puis il se spécialisa dans les films pornographiques. Pendant une vingtaine d'années, par le biais de cette programmation, l'Omnia fut le cinéma le plus rentable de Lille. Le Bellevue fut repris par le Furet du Nord pour agrandir le magasin.

 

            L'Ariel était devenu un cinéma particulièrement désagréable.LC788-Lille-Cameo.jpg Des placeuses acariâtres prenaient les billets, accompagnaient les clients jusque la porte de la salle, réclamaient un pourboire pour un service non rendu, car elles retournaient vite à la caisse pour ne pas rater le suivant. Ceux qui ne donnaient rien se faisaient engueuler. Le seul côté positif, c'est que certains s'amusaient à les provoquer. Cela donnait quelquefois l'occasion de superbes pugilats verbaux.

 

            Le Splendid alternait des projections et des concerts tout en conservant son style rétro.

 

            Dans les années quatre-vingt-dix eut lieu une nouvelle mutation avec l'arrivée des multiplexes. UGC, qui avait déjà l'Ariel et le Concorde, reprit le Pathé pour créer son Ciné Cité. Gaumont abandonna la partie. Le Capitole et le Régent étaient déjà fermé depuis plusieurs années et remplacés par des magasins. Combret avait créé les Arcades dans la rue de Béthune. Ce cinéma devint le Majestic et fut reprit par Michel Vermoesen pour une programmation Art et Essai, tout comme le Métropole.

 

 

            Après les trente-cinq heures, Madame Aubry a décidé de faire profiter de ses talents aux Lillois. Très rapidement, ceux-ci ont mesuré l’ampleur des risques. Dans le courant de l’année 2001, avant la débâcle d’avril, une rumeur circule au sujet d’un nouvel aménagement du marché de Wazemmes.

 

            Madame Aubry avait un bon ami à Paris qui possédait desLC771-Lille-Concorde.jpg salles de cinéma et distribuait des films « art et essai » : Marin Karmitz. Celui-ci avait déjà aménagé des cinémas dans des marchés couverts à Paris. « Mes deux gins » comme on dit par chez nous, décidèrent de s’entendre dans le plus grand secret. Il s’agissait de transformer le marché de Wazemmes en multiplexe. Seulement, il y avait déjà à Lille un exploitant d’Art et Essai dynamique en la personne de Michel Vermoesen, propriétaire du Métropole, rue des Ponts de Comines. Plutôt que de se mettre en concurrence avec lui, les deux compères décidèrent de l’inclure dans leur projet. Malheureusement, un journaliste de La Voix du Nord plus malicieux et perspicace que les autres avait eu vent de la rumeur. Il contacta Michel Vermoesen pour avoir des informations en prétendant être envoyé par la mairie de Lille. L’exploitant n’y voyant pas malice donna toutes les informations que le journaliste voulait avoir. Leur diffusion dans la presse eut l’effet d’une bombe. Les habitant de Wazemmes n’aiment pas que l’on prenne des décisions les concernant sans leur demander leur avis. Et surtout, ils détestent qu’on essaye de les tromper. Aussitôt, ils se sont mobilisés, se sont serrés les coudes pour lutter contre ce projet. Le maire de Lille déstabilisée par ces réactions jugea bon lors d’un conseil municipal de préciser « qu’il ne serait pas question de passer des films en noir et blanc huit heures par jour ». Ouf ! Wazemmes avait droit à la couleur… Une pétition a recueilli dix milles signatures en faveur des opposants. Lors d’une réunion houleuse début février, Danielle Poliautre représentante de la mairie était prise à partie.

 

            Monsieur Karmitz était présenté par La Voix du Nord comme l’homme qui «savait mener la fronde» et comme celui qui «sait se faire militant quand il défend une cause qu’il croyait juste». Mais les gens de Wazemmes, comme les Gaulois du village d’Astérix étaient déterminés à ne pas se laisser faire et le frondeur a été obligé d’abandonner le champ de bataille.

 

Le prochain «militant» qui voudra réaliser un projet à Wazemmes aura tout intérêt à consulter les habitants du quartier.LC487-Lille-001.jpg

 Le Gaumont et le Régent quelques heures avant leur destruction

 

 

Bibliographie

·         Daniel Granval et Olivier Joos, Les cinémas du Nord-Pas-de-Calais de 1896 à aujourd'hui, Club cinéma de Merville - 2005 (Livre dont est extrait ce texte).

·         Jean-Jacques Meusy, Cinémas de France 1894-1918, Arcadia éditions - 2009

·         Jean Vindevogel, Wazemmes de ma jeunesse, auto édition

·         Barnabé Mons, «l’art d’aller au cinéma - Le Méliès et ses spectateurs à l’heure des multiplexes ». (Mémoire de maîtrise ethnologie - juillet 1999.)

·         Barnabé Mons, «la Bienséance - Etude de publics dans deux établissements cinématographiques de la métropole lilloise : Kinépolis/Majestic ». (Mémoire DEA de sociologie - octobre 2000)

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31 octobre 2010 7 31 /10 /octobre /2010 15:23

La période d'occupation

 

            A Lille, pendant la drôle de guerre, les cinémas ont continué à fonctionner normalement. Seul le Capitole n’a pas repris après la fermeture de l’été et est resté fermé jusque décembre 1939.  La période de guerre a été la plus faste du cinéma. Malgré les contraintes du couvre-feu, les restrictions et la peur de la réquisition, les salles obscures deviennent les seuls lieux de distraction pour une population plus que déprimée. Dans les cinémas de Lille, le dimanche après-midi, c’était la cohue. Malgré la réglementation et les consignes de sécurité, les caissières continuaient à vendre des billets quand il n’y avait plus de place. Les spectateurs s’entassaient debout dans les allées et se disputaient les fauteuils dès que ceux-ci se libéraient. D’une année à l’autre, les recettes doublaient. L’acquisition d’une salle de cinéma était l’un des meilleurs investissements.

 

            Au fil des ans malgré tout, des difficultés s’accumulaient : augmentation des coûts, manque de personnels, pièces de rechange introuvables, augmentation des impôts, difficultés de transport, etc. Les économies de pellicules impliquaient pour les exploitants des difficultés à se procurer des films. Un quota maximum de deux copies par film était accordé à notre région. Les œuvres américaines ne franchissaient plus l’Atlantique. Dès juillet 1940, les Allemands avaient saisi les copies dans les entreprises de location pour éliminer les œuvres américaines ou celles qu’ils estimaient subversives. Les autres réintégrèrent les étagères des distributeurs.

 

            Pendant l'occupation, trois établissements ont été réquisitionnés par les allemands : « Cinéma des familles », « Rexy » et « Cinéac ». En février 1943, le Capitole, 21, rue de Béthune est aussi momentanément occupé par l’autorité allemande.

 

            Les Allemands avaient pour but de s’approprier notre économie, et les cinémas en faisaient partie. A Lille, le Cinéma des Familles, le Rexy et le Cinéac ont été repris par la SOGEC, une société allemande. Le second a été racheté au propriétaire qui trouva cela plus rentable que de toucher l’indemnité de réquisition. Le troisième appartenait à un juif, il fut donc purement et simplement volé.

 

            Les Allemands produisaient beaucoup de documentaires. C’est ce qui explique la suppression des doubles programmes et des courts métrages de fiction. En format réduit, ils imposèrent le 16 mm, tuant ainsi le Pathé-Baby et son 17,5.

 

            Des pressions étaient faites sur les exploitants pour qu’ils programment les productions allemandes. Pour mieux les manipuler, les autorités les invitaient régulièrement au restaurant Elie à Lille. On leur distribuait des bons d’essence et des laissez-passer. A cette occasion, le docteur Schaedenitz s’entretenait avec ceux qui ne passaient pas suffisamment de films germaniques.

 

            Des incidents étaient signalés au cinéma Familia rue de Béthune, à Lille lors des représentations du vendredi 19 mars et dimanche soir 21 mars 1943. Lors de l’apparition de Laval sur l’écran, des spectateurs ont toussoté, murmuré et sifflé. La salle fut  éclairée immédiatement et certains se sont mis à rire puis à applaudir. Dans ce genre de situation, l’exploitant était immédiatement interpellé. Le directeur du Familia expliqua ces incidents par le fait que l’assistance était très mêlée ce soir-là et comportait une majorité d’ouvriers. La salle était comble et les auteurs de ces « troubles » n’ont pu être connus. Le même dimanche, en soirée au Ciné Actualités, rue des Ponts de Comines, toujours au moment de l’apparition de Laval sur l’écran, un spectateur a crié des balcons : « Minteux ». Il n’a pu être identifié. Décidément, ce dimanche 21 mars devait être un jour de pleine lune, car le même soir au Cinéac, rue Faidherbe, un spectateur a crié «à bas Laval». Il a été mis à la porte immédiatement par la direction de la salle qui a omis de relever son identité. Les exploitants avaient de bonnes raisons de craindre les incidents dans leurs salles, mais ils n’étaient pas pour autant des délateurs. Le 24 mars 1943, dans la soirée, lors de la projection des actualités au Cinéchic, un coup de sifflet, ainsi que maints toussotements saluèrent la péroraison de Pierre Laval. L’auteur du coup de sifflet se trouvait au balcon mais il n’a pas pu être identifié. Le 25 décembre 1943, au Rexy, rue de Béthune, pendant la séance de 15 heures, lors de la projection d’un film où Déat était représenté, prononçant un discours, les spectateurs ont « osé » se mettre à rire à haute voix. Cela a valu un rapport du commissaire de police.

 

            Toujours au Familia de Lille, le 6 février 1944, vers 20 heures 40, une bonne partie des douze cents spectateurs qui assistaient à une représentation cinématographique, siffla à plusieurs reprises et assez fortement lors de la projection des actualités de la semaine se rapportant au discours que M. Henriot, ministre, secrétaire d’état à la propagande prononça le 29 janvier 1944 à Lille. Bien que la lumière fut rétablie pendant quelques secondes, la projection ne fut pas interrompue. Les mêmes incidents plus atténués se sont produits pour la même projection dans les cinémas à l’Eden vers 17 heures, aux Actualités vers 20 heures 35 et à l’Omnia vers 13 heures 30.

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31 octobre 2010 7 31 /10 /octobre /2010 15:16

Les réouvertures se feront à partir de 1919, comme ce fut le cas pour le Parisiana, rue Gambetta. . Le Casino, rouvre le 23 février 1919. Il cherche à être « le plus beau et le plus important cinéma music-hall de la région », en proposant cinéma, concert, numéros fantaisistes, etc.… C’est le faste et le plaisir qui dominent dans ce palace. De nombreuses autres salles ouvrent pendant cette période comme par exemple le Cinéma des Familles, 18, rue des bois blancs en 1925, le Fives-Palace, 11, place Caulier en 1927 pour ne citer qu’eux… Au début des années vingt, il y avait douze cinémas à Lille qui vendaient annuellement  1,9 millions de billets. Un peu moins de vingt ans plus tard en 1939, la ville possède 27 salles de cinéma, allant du palace luxueux à la petite salle de quartier… C’est le Familia, 27, rue de Béthune qui se distingue par son luxe de toutes les salles. Inauguré en 1926 et dirigé par Edouard Derop, c’est un véritable palais qui peut accueillir 1200 spectateurs par séance. L’immeuble de six étages de haut est abondamment décoré avec des frises, des statuettes, des dorures, desLC500-Lille.jpg lustres omniprésents… Le faste, le luxe, les tentures sont partout. C’est la salle chic par excellence. On y entre par un vaste porche au-dessus duquel est inscrit le nom du cinéma. Outre la grande salle, l’établissement propose, pour l’entracte, un fumoir pour les hommes, une belle et grande buvette, un magasin de confiseries, une chocolaterie… A partir de 1925, les grosses sociétés s’emparent des salles les plus lucratives comme Pathé qui prend possession du Caméo,  la Paramount qui va faire main basse sur le Familia tandis que la Métro s’accapare le Rexy. Seul le Capitole reste indépendant.

 

                        Le syndicat des loueurs de films cinématographiques de la région du Nord organisait régulièrement des projections pour les exploitants à Lille. Ainsi, ils étaient invité au Printania 5, rue d’Amiens à la vision du film « le 6e commandement », une adaptation du récit biblique de Sodome et Gomorrhe présenté par l’union Eclair.

 

            Le 30 novembre 1921 Monsieur Derop s'est vu retirer l’autorisation d’exploiter l’Eden rue de Béthune et le Printania, rue d’Amiens pour ne pas avoir appliqué les consignes de sécurité de l’arrêté municipal du 21 octobre 1920.

 

            Le 6 et 7 novembre 1926 a eu lieu le congrès régional du cinéma éducateur à Lille. Gaumont y tenait un stand. Le samedi 6 après midi les cinémas Caméo, Printania, Familia, Omnia offraient gracieusement des places aux congressistes sur présentation de leur carte.

 

Certains quartiers se distinguaient particulièrement pour leurs activités cinématographiques.  Wazemmes et Fives comptaient respectivement six et quatre écrans. Le Mondial, rue Racine et le Palace, rue d’Iéna pouvaient accueillir ensemble 1850 spectateurs. Le premier a été créé par Gustave Duthoit, un cabaretier qui remplissait régulièrement l’arrière salle de son estaminet, rue des postes. Il fit construire cette salle magnifique en 1905. Ces cinémas appartenant à Monsieur Deconinck ont tenu le coup jusqu’au début des années soixante dix. Il y a eu aussi l’Omnia qui a ouvert en 1909, un an après celui de la rue Esquermoise. Le Splendid et le Vogue se côtoyaient dans la rue Mourmant. Le Marivaux était situé rue de Wazemmes.

 

            Le 27 novembre 1929 eut lieu la première projection d’un film parlant (film de la Paramount), au Familia. Le public découvrit la voix de Maurice Chevalier. Outre les films, c’est aussi les premières actualités parlantes issues des vues Paramount.

 

            En avril 1930, la fédération des unions de familles nombreuses et les associations familiales du Nord de la France et les fédrations des unions des chefs de familles nombreuses protestaient contre le film « Séduction (Erotikon) ». Le propriétaire du film s’étant conformé aux observations de la commission de contrôle avant de projeter son oeuvre, les protestations restèrent sans suites. Pour le président de la commission, il semblait que les protestataires se soient éveillés avec quelques exagérations et qu’ils aient donné imaginairement une interprétation à des scènes dont ils conviennent qu’on ne voit pas la réalisation. La croix du Nord du 11 avril 1930 se fit écho de cette protestation et transcrit la lettre des défenseurs de la famille qui disait entre autres : ...séduction dans lequel sont tournés en ridicule les pères et mères de famille et même l’enfant, en même temps que la morale la plus élémentaire est bafouée de façon non pas seulement indécente, mais bien catégoriquement dégradante.

 

En mars 1936, le Capitole est contraint de retirer « La Garçonne » par les étudiants de la catho.

 

            Le journal « l’Enchaîné » avait critiqué les conditions de sécurité du Cinéma Mondial, rue Racine. Dans un article du 16 septembre 1938, il disait : La direction est vraiment avide de bénéfices, non contente de tenir une buvette où il est presque impossible de se faire servir, elle tient aussi une confiserie. Les spectateurs ne peuvent sortir (ce qui pourrait aussi faire vivre les commerçants avoisinants). Mais, fait plus grave, s’il y arrivait un incendie, d’où une panique possible, il y aurait des victimes en masse, car dans les allées qui conduisent aux sorties, des strapontins y sont disposés, et l’on y ajoute même des chaises. Il nous semble, pour la sécurité et le confort des spectateurs, qu’il faudrait un écartement dans les allées d’au moins 75 cm à 1 m. Que fait le service de sécurité des salles de spectacles ? Suite à cet article, le commissaire Laroche fit une visite inopinée dans le cinéma de la société Deconninck, Scène et Baert dirigé par Monsieur Baert depuis quatre ans et demi. Il constata une salle parfaitement conforme aux équipements modernes. Selon lui, le fait que les spectateurs qui sortent devant pour rentrer s’acquitter à nouveau du prix de la place lésait les intérêts des cafés voisins. C’est ce qui aurait provoqué cet article de l’hebdomadaire. De plus Monsieur Baert avait refusé il y a quelques mois que se déroule dans son établissement un meeting communiste, ce qui a probablement augmenté contre lui les ressentiments dans ce milieu.

 

Le 18 novembre 1938 des personnes qui se prétendaient un groupe de pères et mères de familles, mais dont le courage n’était pas l’une des valeurs fondamentales envoyèrent une lette anonyme au préfet. Dans ce courrier, ils alertaient celui-ci sur les conditions de sécurité dans les salles de cinéma. L’Omnia y était mis en cause pour l’étroitesse de ses accès et dégagements ainsi que le Réxy dont l’entrée était fermée par un rideau inflammable. La réponse ne se fit pas attendre et quelques jours plus tard l’Omnia reçu la visite de la Commission de surveillance des salles de Spectacles. La commission demandait à son directeur d’élargir de 20 centimètres de chaque côté la porte d’entrée, de placer les éclairages de secours sous des grillages et d’afficher l’arrêté préfectoral du 7 janvier 1936. On lui demandait aussi de faire construire un urinoir supplémentaire au rez-de-chaussée à proximité de la porte de secours. Etait-ce pour palier au manque de lances d’incendie ou pour améliorer le confort des braves pères de famille ?

 

            Le travail fourni par ces commissions et leurs recommandations ont, malgré les tracas imposés aux exploitants, permit une modernisation des salles et surtout une mise en conformité des normes de sécurité pour que le plaisir de se rendre au cinéma ne soit pas une invitation à mourir. Les salles de cinéma deviennent ainsi plus sûres.LC476-Lille.jpg

 

            1939, il y avait 27 cinémas à Lille pour 18700 fauteuils. L’Omnia était considéré comme le cinéma à soldats. L’Eden salle voisine du Familia était surnommé le baisodrome. La conception de la salle facilitait la tâche aux amoureux. Il était déconseillé aux « femmes honnêtes » d’y aller seules. le 30 mars de cette même année, un début d’incendie maîtrisé après avoir ravagé la cabine, eut lieu dans la cabine de projection au cinéma La Mauricienne 24, rue Véronèse. La foule, composée essentiellement d’enfants, fut tout de même évacuée sans panique et sans blessé. La rue de Béthune était la rue des cinémas par excellence : 6 salles sur plusieurs centaines de mètres : le Capitole au n° 21, le Familia au n° 27, l’Eden au n° 27 bis, le Rexy au 40 – 42 ouvert en 1933, le Caméo au 44 – 46 inauguré en 1926, le Cinéchic au 48 bis. Celle-ci, est la première à avoir instauré le cinéma permanent à partir du 27 juillet 1939. Les spectateurs pouvaient entrer à n’importe quel moment et rester le temps qu’ils voulaient. C’est une véritable rue dédiée aux divertissements et plus particulièrement au cinéma. En mars 1932, le Familia innove encore avec le cinéma permanent de 10 h 30 à 19 h 30 avant la grande séance de 20 h 30. D’autres salles changent également de nom pendant cette période d’entre-deux guerres. Ainsi par exemple, l’Ozanam devient le Pax en 1936. Les salles se concentrent de plus en plus sur leur seule activité cinématographique. Seuls deux établissements continuent en 1939 à proposer des attractions en complément à leurs séances de cinéma : il s’agit du Rexy et du Casino, 21 rue de la Bourse. Le Rexy  accueille aussi les grandes vedettes de l’époque : Tino Rossi en novembre 1936, Ray Ventura en janvier 1937… Rue des Ponts de Comines  s’ouvre un cinéma original dans la région. Il s’agit d’une salle entièrement dédiée aux vues d’actualité : le Lille-Act inauguré en septembre 1935. Un an et demi plus tard, en janvier 1937, s’ouvre une seconde salle destinée à ne proposer que des actualités cinématographiques alors en pleine vogue : le Cinéac, 12-14 rue Faidherbe, à l’emplacement de l’actuel magasin Tati. Ces deux salles qui proposent aux spectateurs de faire « le tour du monde en 60 minutes » appartiennent à un grand réseau national dirigé par Réginald Ford et sont dirigés par M. Lothéal, domicilié à Paris. Le réseau de ces salles d’actualités est associé avec le Grand Echo, grand quotidien du Nord pour disposer notamment des idées de reportage et des localiers.

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31 octobre 2010 7 31 /10 /octobre /2010 15:09

Les premiers cinémas

 

            Parmi les premières salles, il y a eu le cinéma Leleu qui se trouvait rue St Sauveur. En mars 1911, un incendie s’est déclaré dans ce cinéma. Heureusement, il n’a pas pris dans la salle de spectacle, qui a été complètement épargnée. Il a consumé un bâtiment à usage d’habitation. Le feu s’est déclaré dans un local qui servait de dépôt. La cause est restée inconnue. Le Daily Mail de Londres en présenta un bref compte rendu. Cinq personnes y auraient perdu la vie. L’architecte en chef de Londres, chargé de réunir toutes informations utiles au sujet des incendies de salles de spectacles a demandé par courrier du 3 avril 1911 au préfet du NordLille-Printania-prog-2.jpg de lui fournir divers renseignements sur l’incendie en question. Les différents quartiers de Lille vont connaître des ouvertures de salles : le Cinéma Pathé de Wazemmes au n°23, rue de Wazemmes qui est une succursale de l’Omnia de la rue Esquermoise. Nous pouvons supposer également que l'Omnia, situé rue Esquermoise, fut créé au début du XXème siècle, dans la période où Pathé étendait son réseau. Signalons également le Mondial – Cinéma au n° 90 rue Racine, les Variétés Fivoises au n° 2 rue de Bouvines, le Lille-Cinéma au n° 11-13 du Parvis Saint-Maurice qui ouvre en 1909 également, le Cinéma Théâtre Printania en 1911. Celui-ci était situé au 5 de la rue d'Amiens.

 

La première guerre mondiale et la reprise d'après guerre

 Lille-Omnia-pub-juil-1912.jpg

            L'Alhambra fut construit dans le courant des années 1913 et 1914 sur le boulevard Faidherbe, du côté de l'opéra. L'arrière donnait sur la rue de Paris. Quelques jours avant son inauguration, au début du mois d'octobre 1914, les allemands bombardèrent le quartier de la gare. Il fut détruit avant même d'avoir pu proposer une projection. Ce cinéma avait été construit à l'initiative d'une société anonyme par Demond Benoit-Lévy, Désiré Paul Hénault, un restaurateur, la société Omnia et Edouard Derop qui exploitait l'hippodrome.

 

            L'invasion allemande sonna donc le glas définitivement pour l'Alhambra, mais aussi provisoirement pour les autres cinémas à l'exception de ceux qui étaient réquisitionnés par l'armée d'occupation.

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31 octobre 2010 7 31 /10 /octobre /2010 15:03

Les débuts

 

            La première projection à Lille était présentée par le cinéma Lumière le 19 avril 1896, au 17 rue Esquermoise.

 

            Par la suite de nombreux forains venaient s'installer à l'Esplanade.LC494 Forain Dès 1896, la foire de Lille de septembre accueille le cinéma avec le Kinetographe dirigé par l’opérateur Hévin. Il y eut aussi la famille Dulaar. Ils furent parmi les premiers exploitants poursuivis en justice. Les forains avaient l'habitude de filmer des vues de la ville où ils s'installaient. Un spectateur mécontent de se voir sur l'écran déposa une plainte contre eux. Il y avait aussi les Sipprenay, Camors, Collinet, Croissant, Klatt, Pessé, Pechadre, Marrécaux, Debruyne, etc.

 

D'autres essayaient de se sédentariser comme Le Royal Vio qui s’installa sur un terrain vague de l’hippodrome. L’énergie pour produire l’électricité était LC782 Forain Maurice Dulaarfournie par une locomobile à vapeur. Celle-ci valut des désagréments au forain. Bien qu’ayant équipé sa machine d’une cheminée de cinq mètres, la fumée envahissait les habitations voisines et le moteur assourdissait les occupants. M. Lépée Guichard, le propriétaire du 26, rue de Valmy s’est plaint à la préfecture. Cette réclamation a amené le Maire de Lille à exiger que l’exploitant rehausse sa cheminée et cesse son activité dès 22 heures. Par la suite le Royal Vio comme d’autres, installera sa tournée dans les locaux mêmes de l’hippodrome de la rue Nicolas Leblanc.

 

            Très rapidement, des projections étaient programmées dans les cafés pour attirer les clients. On appelait ça, les cinémas à la pinte. Même des magasin s'y sont mis. Ce fut le cas à Lille pour Les galeries lilloises.

 

            Les cirques furent également investis. Les gradins permettaient une bonne vision des projections. Ce fut le cas de l'Hippodrome.

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10 octobre 2010 7 10 /10 /octobre /2010 00:20

julie_couv_recto-copie.jpgJulie a rencontré un bonhomme de neige d’un genre très spécial.

Il est devenu son ami.

Mais la vie de celui-ci est en danger. Julie va devoir déployer

toute son énergie et son intelligence pour le sauver.

 

 

C'est mon prochain livre qui sortira dans deux semaines aux éditions Nord Avril.

Le prix : 8 €

 

Vous le trouverez en librairie et vous pouvez aussi me le commander en ajoutant 3,15 € pour les frais d'envoi.

Je ferai une lecture du livre lors de la présentation officielle qui aura lieu le mercredi 10 novembre à 15h30 à la médiathèque de l'Espace Robert Hossein à Merville. Vous y serez les bienvenus.

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10 octobre 2010 7 10 /10 /octobre /2010 00:09

 

Censure ou pas censure ?

 

            J’entendais l’autre jour à France infos, un reportage sur une exposition à Paris qui traitait de la drogue, du sexe et des adolescents. Cette exposition était interdite aux moins de 18 ans et certains se plaignaient de l’usage de la censure. J’ai été particulièrement sidéré par l’explication d’un élu de la mairie de Paris sont les arguments me paraissaient plutôt biscornus. Il disait que la censure ce n’était pas ça ; qu’ s’ils avaient retiré plusieurs œuvres et présentés une exposition incomplète, là oui, ça aurait été de la censure. Le fait de l’interdire aux mineurs pour lui ce n’en est pas. Si nous faisons le rapprochement avec le cinéma, la commission de censure pouvait interdire complètement un film, exiger la suppression de certaines scènes ou certains plans ou interdire la vision du film à certaines catégories d’âges : - 18, - 16, -13, -12 … Il ne faut pas se leurrer. Si actuellement au niveau des œuvres audio-visuelles les commissions de censure se sont beaucoup relâchées, la censure n’a jamais été aussi efficace et aussi insidieuse. Il s’agit d’une autocensure faite par les professionnels eux-mêmes pour diverses raisons. Par exemple, il devient quasiment impossible en France de produire un film sans financements des chaînes de télévision. Celles-ci établissent des cahiers des charges tellement pointilleux qui orientent les œuvres des réalisateurs d’une manière déterminante. Ceux qui ne veulent pas se plier à cette censure souterraine sont condamnés à devenir underground eux-mêmes tels Jean Pierre Mocky, Delépine et Kerven.

 

            Quelque soit donc la mesure prise pour restreindre censure.jpgla vision d’une œuvre, cela constitue de la censure. Il me semble donc que cet élu de Paris s’illusionne. On ne peut cependant pas trop lui en vouloir. C’est l’époque qui veut ça. Il y a comme ça des mots qui sont mal venus et il est de bon ton de les nier. C’est comme si on interdisait à M. Jourdain de dire qu’il faisait de la prose. Il en va ainsi pour le mot « censure ». Il en est de même pour la morale. Tout le monde nie faire de la morale. Combien de fois ai-je entendu Moi, je ne fais pas de morale. Ce sont les mêmes qui se scandalisent quand on dit fasciste à un fasciste ou con à un con.

 

            Je pense qu'il est temps que nous arrêtions cette ignoble hypocrisie qui consiste à nier l’usage de nos comportements et de nos mœurs. L’exposition de Paris à bien été censurée par l’usage de l’interdiction aux mineurs. Et alors ! Si cette décision va dans le sens de la protection des mineurs et que les pouvoirs publics estiment que c’est leur devoir de le faire, je m’incline. Ce n’est pas plus idiot que certaines limitations de vitesse. Que d’autres veulent critiquer l’usage des mots « tarlouse » et bougnoules, soit, mais qu’ils reconnaissent faire de la morale.

 

            Vous me direz peut-être que les propos que j’ai écrits et que vous venez de lire constituent aussi une forme de morale ? Vous aurez raison. Je le revendique.

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22 juin 2010 2 22 /06 /juin /2010 23:16

Vous voulez savoir pourquoi les bleus ont perdu lamentablement la coupe du monde en Afrique du Sud. Ce n'est pas compliqué, je vais vous le dire :

 

 

C'est parce que

 

 

ILS SONT NULS.

 

 

Voilà, c'est tout et je ne comprend pas pourquoi les journalistes en font des tartines.

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