Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
12 juillet 2008 6 12 /07 /juillet /2008 14:28
Sources :

Daniel Granval et Olivier Joos « Les cinémas du Nord – Pas de Calais » Ed. Club Cinéma de Merville

Daniel Granval « Les cinémas de Cambrai » (à paraître).

 Au début de l’année 1909, la quadruple exécution capitale de la bande des frères Pollet a été filmée clandestinement à Béthune. Le ministre de la Justice s’en inquiéta et chercha le moyen d’interdire les projections de ce film. La censure au théâtre ne fonctionnait plus depuis 1906. Il considéra donc, que les projections de films faisaient partie des « spectacles de curiosité ». Après tout, ne les passait-on pas dans les foires ? L’autorisation de ces spectacles était soumise à une autorisation municipale. Par le biais de son collègue de l’Intérieur, il fit intervenir les préfets auprès des municipalités pour interdire ces projections. C’est donc la circulaire du 11 janvier 1909 qui fut le premier texte officiel de la censure cinématographique. 

Jusqu’à présent, c’était les pouvoirs locaux qui jugeaient de l’opportunité d’interdire un film ou pas. Une commission d’examen et de contrôle cinématographique nationale est créée par un arrêté de juin 1916. Un décret de juillet 1919 généralise le système de contrôle des films. En 1928 sera créée la commission de contrôle telle qu’elle existe encore actuellement. Cette commission paritaire est composée de fonctionnaires et de représentants de la profession. Elle délivre les visas d’exploitation. 

Mais comme nous le verrons dans cet article, la censure n’est pas toujours officielle. Tout au long de l’histoire du cinéma, il y a eu des citoyens pour s’insurger contre certains films et pour défendre la morale.  

            En février 1913 le Royal Biograph Locomobile était de passage à Houlle. Dans son programme il y avait un film qui ne plaisait pas au maire de la commune « le terrible Bonnot ». Celui-ci fit intervenir les gendarmes pour interdire cette projection. Monsieur Loth, le directeur du cinématographe persista à présenter son programme dans le village. Le maire envoya un courrier au sous-préfet pour se plaindre. Il proposait d’enlever les autorisations aux ambulants qui donnaient des spectacles de ce genre et de saisir, s’il le fallait, leur matériel, leur roulotte et leur cheval. Il faisait valoir, que Houlle avait eu droit au passage de la bande à Pollet, et il craignait qu’un tel film ne développe auprès des spectateurs des idées criminelles. Le maire se plaignait également que le cinéma ambulant s’était arrêté dans la commune sans son autorisation. Il envoya le garde champêtre, un homme relativement âgé qui se fit rembarrer par le forain, et surtout par sa femme. Un habitant du village, le cabaretier Fichaux ne devait pas beaucoup s’entendre avec la municipalité, car, il décida de collaborer avec le forain et lui permit d’organiser ses projections dans son établissement. Le maire le qualifia de mauvais esprit et surtout « d’opposant au régime républicain ». 

 Le mercredi 12 juin 1918, Le Télégramme du Nord-Pas de Calais invective le responsable de la censure à Boulogne trouvant que celui-ci n’était pas assez sévère. Nous sommes alors en temps de guerre, et le rôle du censeur est alors primordial pour le bon moral tant des troupes que de l’arrière. Le journal lui reproche de « ne pas quitter les banquettes des établissements » et d’exercer ainsi son contrôle de manière laxiste. 

Au début du siècle, les responsables des paroisses n’aimaient pas le cinéma et ne se privaient pas de le faire savoir par le biais de leurs bulletins. Les critiques étaient essentiellement orientées sur le mauvais exemple donné par le cinéma à la jeunesse. Les films érotiques étaient visibles dans des établissements spécialisés.  

Les premières réactions vis-à-vis de l’érotisme sont apparues après la première guerre mondiale. Ainsi, l’Union des chefs de familles nombreuses s’est insurgée contre le film « Séduction » en 1930 à Tourcoing. Ses responsables s’étaient alors adressés au Ministre des Beaux-Arts. Les exploitants s’étaient pourtant montrés conciliants et avaient accepté de « voiler » une scène laissant « supposer » un accouchement. L’association avait alors obtenu le soutien de l’Union Féminine Civique et Sociale et de La Croix du Nord qui accorda une large place dans ses colonnes aux arguments de ces associations. On y fustigeait les entrepreneurs de spectacles qui faisaient preuve selon eux d’ignorance en matière de morale. On y comparait l’obligation faite d’une ordonnance pour obtenir des médicaments dangereux chez le pharmacien et la liberté d’autre part de « distiller dans le cœur de l’adolescence le poison de la débauche ». 

Lors de la sortie à Valenciennes du film de Dominique Bernard-Deschamps « le rosier de Madame Husson », l’Union des familles nombreuses et la fédération catholique s’insurgèrent contre cette adaptation d’une nouvelle de Maupassant. Bien que le film ait obtenu un visa, ils réussirent à le faire interdire. Monsieur Choquet, l’exploitant qui le programmait au Colisée fut heurté pour de bon et décida malgré tout de maintenir les projections. Il ne fut condamné qu’à une légère amende, mais le film fut quand même retiré. 

Le 16 novembre 1935, trois films licencieux étaient saisis dans une maison de tolérance au 2 de la rue des Casernes à Dunkerque. Celle-ci était tenue par Alice Berthe Brochant épouse Descombes. Un flagrant délit de projection de ces films a été constaté. Les services de police avaient reçu depuis quelques temps des doléances de certains capitaines de navires, de diverses personnes et d’autorités étrangères se plaignant « des spectacles obscènes qui se déroulaient dans cette maison. Les navigateurs y laissaient leurs soldes ou économies et la répercussion à l’étranger où les intéressés ne manquaient pas de vanter ce genre de spectacles n’était pas sans créer une atmosphère fâcheuse pour nos bonnes mœurs  ». 

« La bête humaine » de Jean Renoir fut probablement l’un des films qui a subi les assauts les plus virulents de la part des « biens pensants ». Ce fut le cas par exemple de la Fédération des Unions de familles nombreuses ( encore eux ) de Roubaix et environs qui était intervenue en 1941 auprès du directeur du cabinet du préfet de région. Cette association se proposait « d’intervenir énergiquement auprès du Secrétariat d’Etat à la santé et à la famille pour demander qu’une censure énergique soit exercée à l’origine et qu’elle rejette impitoyablement des films aussi malfaisants ». C’était pour eux le véritable remède à apporter à cet état de chose. En effet « la bête humaine » avait obtenu un visa de censure en bonne et due forme en contrepartie de quelques coupures. Certains exploitants de la ville de Roubaix avaient accepté à la demande de leur clientèle de ne pas programmer le film. Ce film mobilisait les foudres des puritains. Estimant insuffisant d’avoir alerté les autorités municipales, ils ont cru bon de s’adresser directement au préfet. Ils joignaient à leur courrier, une fiche d’appréciation du film sur laquelle on lisait : « Sombre drame crapuleux et passionnel. L’avoir porté à l’écran est une mauvaise action ». On pouvait lire aussi : « Du roman de Zola, on ne pouvait tirer qu’une œuvre  malsaine où l’adultère, la passion sensuelle et le crime tiennent les premiers rôles. Production ignoble. Jurons. Scènes de sensualités bestiales. Le meurtre de Séverine est horrible. Scènes de femme brutalisée par son mari. » Les signataires de ce pamphlet intransigeant étaient MM. Demeyre, Dewaele, Desmet, etc.           

            Durant l’été 1949, le gouvernement a déposé un projet de loi concernant la réforme de la commission de censure. Il y prévoyait notamment l’interdiction de certains films aux moins de 16 ans, le renforcement de la commission en y incluant des représentants des ministères et des professionnels. 

            A l’époque, l’association « film et famille » dont le siège se trouvait au n°3 de la rue Saint Genois à Lille, ne se montrait pas satisfait de ces changements. On trouvait dans l’association que l’interdiction aux moins de 16 ans était une publicité qui incitait les jeunes à aller voir ces spectacles. Ils estimaient également que le fait d'être adulte ne permettait pas de tout voir. Ils craignaient aussi que cette mesure ne donne « libre cours à l’imagination perverse de certains scénaristes ou producteurs ». Enfin, ils faisaient apparaître l’évidence que le respect de cette réglementation était incontrôlable dans les salles, en particulier en milieu rural. En ce qui concerne le renforcement de la commission, « film et Famille » s’insurgeait contre le fait qu’elle soit composée de professionnels qui ont des intérêts en jeu, alors qu’elle ne comprenait pas plus de deux personnes représentant « les milieux familiaux ». 

            A Bray-Dunes l’Abbé Wideau promit toutes les flammes de l’enfer à ses ouailles qui oseraient le sacrilège d’aller voir « trois jeunes filles nues ». Ce sermon eut plutôt pour effet de créer en engouement pour ce film et les plus de 16 ans s’empressèrent d’aller le voir tandis que les plus jeunes tentaient de se faufiler dans la file. A Bray-Dunes, le curé réussissait à attirer les foules au cinéma bien plus qu’à la messe.

 

La situation fut similaire à Bully-les-Mines. A l’occasion de la sortie de « la jument verte », les bonnes sœurs passaient dans les corons pour inciter les gens à ne pas aller voir ce film. Il n’y a jamais eu autant de monde au cinéma que ce jour là.

 

Lors du passage de « la grande bouffe », une dame de la bourgeoisie d’Arras scandalisée par le film alla trouver l’exploitant, M. Pierrepont, à la fin de la séance. « Monsieur, si je n’avais pas été au milieu d’un rang, je serais sortie ». L’exploitant ne se laissa pas démonter et lui répondit  du tac au tac « madame, vous saviez ce que vous veniez voir, vous êtes venue pour ça ».

 

En 1970, les exploitants du Variétés d’Aulnoye ont décidé, comme beaucoup d’exploitants à l’époque, de programmer des séances de nuit avec des films érotiques. Le cinéma était à l’époque le seul moyen pour le public de voir ce genre de spectacle et de nombreux spectateurs assistaient à ces séances de nuit qui, par ailleurs ne coûtaient pas cher en location. Le premier film érotique programmé à Aulnoye était « la religieuse de Monza ». L’affiche du film représentait une religieuse nue. Des citoyens froissés par ce « léger » détail firent une pétition auprès du maire communiste, Pierre Briatte. Celui-ci leur répondit : « Cela est un vice capitaliste. Si cela ne vous plaît pas, alors changez de régime politique et laissez le cinéma travailler à sa guise ».  

Au Familia de Comines, géré par l’équipe de la paroisse, le cinéma exerçait un auto-contrôle sur les films et éliminait ainsi les scènes dites osées, qui paraîtraient actuellement bien innocentes.  

            M. le Curé accompagné d’un groupe de plusieurs paroissiens visionnait les films qui arrivaient à Bousbecque en séance privé et demandait d’éventuelles coupures supplémentaires au projectionniste. Un baiser trop long était pour eux répréhensible. 

A Haubourdin, un comité paroissial visionnait les films lors de leur arrivée afin de s’assurer qu’ils convenaient au public. Les films de Max Linder et de Rigadin étaient supprimés parce qu’ils montraient des scènes galantes. Certains passages étaient coupés. Les opérateurs, les recollaient consciencieusement après la séance du dimanche. Le clergé de la ville déconseillait vivement aux Haubourdinois de fréquenter le cinéma concurrent. Il s’était entre autre égosillé contre le passage du film « l’amant de la lune »... Lorsque L’abbé Droulers, le responsable de la salle fut muté à Wasquehal, son remplaçant Gabriel Bossut estimait qu’il ne fallait pas recoller les parties censurées pour éviter que « le scandale ne se propage dans d’autres lieux ». Lorsqu’il passa le film de Maurice Tourneur, « l’île des navires perdus » qui comportait des scènes dans les bas fonds de Mexico, il alla jusqu’à en couper 80 m, ce qui représentait environ quatre minutes du film. Parfois, une scène de baiser jugée correcte pour les adultes, ne l’était pas pour le jeune public. L’Abbé Bossut, montait jusqu’au dernier rang des gradins et mettait sa main devant la lucarne du projecteur pour cacher le plan incriminé. Comme ils avaient pour consigne stricte de ne pas recoller les morceaux, les opérateurs gardaient les passages coupés et se confectionnaient leur propre bobine qu’ils visionnaient entre eux en prenant pour prétexte de nettoyer les appareils. La concierge du patronage faisait aussi partie du comité, et veillait au grain. Un jour, elle les surprit en pleine projection illicite. Elle courut prévenir le curé. Celui-ci fonça sur son vélo en direction des délinquants, s’empara de la bobine du « diable » et y mit le feu au milieu de la cour.  

En mars 1936, le Capitole à Lille fut contraint de retirer « la Garçonne » par les étudiants de l’université la Catho qui manifestent également par des cris à la projection des actualités. Dans son rapport  M. Coquet, le commissaire de police du 4ème arrondissement écrivait : « Je me suis rendu hier soir [13 mars 1936 ] au cinéma « le Capitole », rue de Béthune, pour y assister à la projection du film « la Garçonne ». Une soixantaine d’étudiants des Facultés catholiques avaient  pris place en bloc dans la salle. Dès la projection des actualités, il devint évident qu’ils étaient venus pour manifester. Ils conspuèrent copieusement les hommes politiques de gauche tandis que l’apparition de M. Mussolini et même celle du chancelier Hitler étaient saluées d’applaudissements. Dès les premiers mètres de la bande de « la Garçonne », ce fut de la part de ces jeunes gens un vacarme de huées soulignées par les sifflets à roulette. Après quelques minutes d’interruption, la projection reprit dans une demi-obscurité, ce qui permit de voir les perturbateurs à coup sur. » 

Parfois, ce n’était pas les films qui étaient censurés, mais les salles. Ainsi, toujours à Lille, l’Omnia était considéré comme le cinéma à soldats. L’Eden, la salle voisine du Familia était surnommée le                      « baisodrome », tout un programme. La conception de la salle facilitait la tâche aux amoureux. Il était même déconseillé aux « femmes honnêtes » d’y aller seules. 

            Saint-Pol-sur-Mer a connu un directeur de cinéma énergique réagissant avec force face au puritanisme ambiant. En 1935, certains Saint-Polois, grands défenseurs de la morale reprochaient à l’exploitant du cinéma Le Carnot, Fernand Dewas, la légèreté des scènes de certains films qu’il programmait. Lorsqu’il proposa à l’affiche « Lucrèce Borgia » dans lequel Edwige Feuillère s’effeuille, le comité local des familles bien pensantes exigea de Fernand le retrait de ce film « démoniaque ». Il refusa catégoriquement. Le président du comité créa une émeute lors de la première projection en essayant d’empêcher les spectateurs d’entrer. Fernand à bout de patience traversa le hall à la manière de Don Camillo, les poings serrés, et c’est de la même façon énergique qu’il régla le problème. Lorsque les policiers arrivèrent sur les lieux,  ils ne purent que constater que le malheureux puritain terminait de compter les chandelles lui tournant autour de la tête. 

Dans les années cinquante, tout Thumeries appartenait à la famille Béghin. Quatre vingt dix pour cent des maisons étaient la propriété de l’entreprise qui exerçait un véritable paternalisme. Le film « les grandes familles» de Denys de La Patellière avec Jean Gabin sorti en 1958 évoquait l’histoire de Thumeries et de sa sucrerie. Un représentant de la direction Beghin est venu discrètement faire comprendre à l’exploitant du Foyer qu’il n’était pas souhaitable que le film soit programmé. Ironie du sort, la famille avait des liens directs avec le cinéma puisque Mme Malle-Beghin était la maman du grand réalisateur Louis Malle. Elle avait entendu dire que le cinéma baissait et elle était alors venue voir le responsable, M. Carpentier, pour savoir s’il allait faire le voyage de fin d’année qui était payé avec les excédents du cinéma. Celui-ci croyait bien faire en évoquant un film de son fils qui marchait très fort à l’époque. Elle lui répondit directement : « Ne me parlez pas de ce perverti !! ». 

Le distributeur du film « les Dix Commandements » contacta un jour le Foyer pour annoncer qu’il ressortait le film avec des copies neuves. La salle étant à l’origine une salle paroissiale, Fernand Carpentier se dit qu’il n’aurait pas de mal à convaincre les curés de la bonne influence de ce film sur le salut des âmes. Il contacta l’abbé Plate, celui de Wahagnies qui avait interpellé Fernand en lui reprochant de programmer des films pornos. Celui-ci lui répondit : « Vous comprenez, le Jésus hollywoodien ne m’intéresse pas trop ». Il accepta tout de même d’amener les enfants du catéchisme. Le jour de la projection il arriva avec deux enfants. « Il n’y a que deux enfants qui se sont inscrits » dit-il à Fernand. Celui-ci pas très heureux de la farce lui répondit du tac au tac « ah ! Vous vous étonnez que je passe des films pornos, alors que vous curé vous n’arrivez pas à faire venir les enfants à un film religieux ! ». Le brave curé se demandait quelle clientèle venait voir ce genre de films. Fernand lui proposa de venir voir. Quand il est venu, il eut la surprise de reconnaître quelques-uns uns de ses fidèles paroissiens ! 

L’AFFAIRE BRIGITTE BARDOT 

            En 1961 fut créée la Commission nationale de censure des affiches cinématographiques. Le premier jugement qu’eut à rendre cette commission se fit le 1er mars de cette même année et concernait le film « La bride sur le cou » avec Brigitte Bardot. Ce film devait être le premier long métrage de Jean Aurel. Un conflit entre le réalisateur et l’actrice, fit que ce fut Roger Vadim qui prit la relève au pied levé. 

            L’affiche du film qui représentait BB en bikini avait choqué les associations familiales du département du Nord.  Une plainte fut déposée et M de Quental, exploitant le Palace à Cambrai, fut convoqué au Tribunal de police pour avoir placardé cette affiche, le rendant ainsi coupable « d’outrages à la décence ». Le fait qu’une commission composée de fonctionnaires de la Justice et de l’Education nationale, de prêtres et même de représentants des associations plaignantes n’empêcha pas le juge, M. Faugeroux de condamné l’exploitant  à une amende de 200 francs à partir d’un jugement comprenant quatorze pages d’attendus. En voici quelques extraits :

-          Attendu que l’affiche incriminée est un agrandissement photographique de l’actrice Brigitte Bardot, debout dans la positions hanchée de la « Source » d’Inges, entièrement dévêtue, à l’exception d’un mince cache sexe, les mains croisées sur la poitrine dans le geste d’une nymphe surprise.
-          Attendu que le visage de l’actrice n’exprime toutefois pas la confusion mais sous deux yeux effrontés, une moue qui pour être enfantine ne laisse pas d’être équivoque…,
-          Attendu encore qu’à l’exception du côté droit, où la trame plus serrée du cliché accuse les contours extérieurs et le déhanchement suggestif, le corps est traité en très légère demi-teinte, le cache-sexe qui dissimule la région pubienne se distingue à peine du ventre délicatement modelé sur lequel l’ombilic se distingue avec la précision d’une planche anatomique et le fini d’un bijou,
-          Attendu qu’une femme dévêtue sur la plage ou dans une piscine n’est pas indécente, mais que, si elle se promène dans la rue dans la même tenue, elle est indécente. Or l’affiche a été apposée dans la rue et par suite, il suffit d’imaginer qu’à sa place il y a le personnage réel… 

            Le juge justifia ainsi sa condamnation :

            Attendu que l’octroi de ce visa constitue, en toute hypothèse, une autorisation administrative et non la permission de la loi… et qu’une jurisprudence constante administrative n’efface pas le caractère délictueux d’un acte… La preuve en est que certains films qui avaient obtenu le visa de la commission de contrôle ont tout de même été interdits par plusieurs municipalités…  

            Cette affaire bénéficia des échos de la presse qui porta  en dérision les excès de pudeur des acteurs de ce drame, notamment « La voix du Nord », « Nord Matin », « France Soir », « Paris Presse », « Le canard enchaîné » etc. Les chansonniers du « Grenier de Montmartre » n’ont pas manqué d’ironiser sur le sujet. Quelques feuilles de choux ont apporté leur soutien à la répression. Malgré des pressions exercées sur M. de Quental, celui-ci décida de faire appel.  

            La cour d’appel de Douai annula le jugement du tribunal de Cambrai. 

            Elle fit valoir qu’il y avait un visa de censure pour cette affiche et que de ce fait, M. De Quental ne pouvait être sanctionné pour ce que permettait la loi. Cette commission était composée de membres qualifiés, nommés par le ministère et par des représentants des associations familiales. Et enfin, ce qui n’était pas indécent dans les autres villes du pays, ne pouvait l’être à Cambrai. 

            Cette affaire embarrassa sérieusement les membres de la nouvelle commission de Censure des affiches cinématographiques.  M Touzery, vice président de cette commission, fit le commentaire suivant : « Nous avions, en effet, accordé le visa à cette affiche. Il portait même le numéro un, car c’était le premier jugement qu’eût à rendre, le 1er mars 1961, notre commission qui venait d’être créée ». Celle-ci comprenait 23 membres choisis parmi des fonctionnaires, des cinéastes, des prêtres et des représentants des associations familiales. L’association familiale de Paris avait déjà protesté, mais les choses n’étaient pas allées si loin. En fait, M Touzery se justifie ainsi : « De crainte d’être jugés ridicules, nous avons eu beaucoup d’indulgence et nous l’avons laissé passer. Il semble que le producteur de « La bride sur le cou » ait profité de cette indulgence. Il a fait inscrire dans un coin de l’affiche : Avec l’autorisation de la commission de contrôle des films cinématographiques, et dans un petit rond : ce visa porte le N°1, ce qui est de nature, je pense à aggraver les choses ». 

            Et si la législation avait été simplement un peu plus souple ? Le producteur n’aurait pas pu en profiter et n’aurait certainement pas réussi une aussi bonne promotion pour son film. Certains feraient bien d’y penser en 2008.

 

               

 

Partager cet article
Repost0
5 avril 2008 6 05 /04 /avril /2008 23:05

 ABUS DE POUVOIR DES CONTROLEURS DU TRAVAIL :

 COMMENT VOUS DEFENDRE ?

             Par un beau matin ordinaire, vous vaquez comme d’habitude à vos tâches professionnelles. Un de vos collaborateurs vient vous annoncer la venue d’un contrôleur du travail. Il y a alors deux scénarios possibles.

 1)                 Dans le premier cas, se présente à vous, un homme ou une femme, courtois, poli, qui vous montre sa carte, qui vous explique les raisons de sa visite et qui vous demande certains documents : registre du personnel, cahier des délégués, contrats de travail, etc. Dans ce cas, la meilleure conduite à tenir est le même type de comportement que votre interlocuteur ; de lui présenter tous les documents qu’il demande ; de lui faciliter l’accès à tous les lieux qu’il désire visiter ; d’écouter et prendre en compte ses conseils. Acceptez sa visite comme une aubaine car il peut vous aider efficacement à vous mettre en conformité avec la nébuleuse législation du travail. Ne vous faites pas d’illusions, malgré toutes les précautions que vous aurez prises, il sera toujours possible de vous prendre en défaut. Les technocrates qui nous gouvernent ont tellement complexifié les textes de lois, que même les spécialistes : avocats, DRH, inspecteurs du travail ne s’y retrouvent pas eux-mêmes sans consulter des tonnes de livres et de documents. Et encore ! Même avec ça, ils se trompent aussi. Il n’y a que les juges en cassation qui s’y retrouvent mais personne ne sait comment ils font.

 2)                 Dans le second cas, ça se corse. C’est madame Couenard ou une de ses acolytes qui franchit le seuil de votre entreprise[1]comme un Alien qui débarquerait dans votre vaisseau spatial. Si vous ne déjouez pas ses attaques, elle transformera votre matinée en enfer, ainsi que les mois qui suivront. Madame Couenard[2] est membre d’un syndicat d’extrême gauche, adhérente à une association affiliée à ce syndicat et son idéologie prend le pas sur toute forme de pragmatisme. Pour elle, tout chef d’entreprise, quel qu’il soit, est un vil exploiteur. Elle vient donc chez vous pour « bouffer du patron ». Méfiez-vous, car son objectif est de vous mener tout droit au délit de blocage. Mais commençons par le début.

 Dès son arrivée, elle est agressive avec le personnel d’accueil, son ton est péremptoire. Si elle peut, elle forcera la porte de votre bureau. Elle ne demande pas, elle ordonne. La courtoisie de votre part n’est plus de rigueur, mais le calme et le contrôle de soi sont indispensables.

 

 

Après avoir consulté le registre du personnel et le cahier des délégués, si elle ne trouve rien d’anormal, l’une des premières choses qu’elle demandera est le dossier d’évaluation des risques, car ce truc obligatoire et inutile, peu de petits employeurs en ont connaissance ou y accorde de l’importance. Ça y est, elle a trouvé une faille ! Le spectre du procès verbal est brandi contre vous. Elle jouit de constater votre déstabilisation. Encouragée par cette victoire, elle cherchera autre chose, quitte à inventer. Elle vous reprochera d’avoir utilisé un cahier d’écolier comme registre du personnel et vous affirmera sans vergogne que c’est illégal.[3] Vous vous énervez. Votre secrétaire vous soutient. Le ton monte et ça y est vous perdez votre contrôle. De colère, vous refusez de lui communiquer les autres documents qu’elle vous réclame. Elle a gagné, vous avez perdu : Délit de blocage.

 Il faut que vous sachiez que dans la majorité des cas le contrôleur du travail surgit chez vous suite à une délation ou un mouchardage. Dans la tête de Madame Couenard, c’est le délateur ou le mouchard qui a raison et vous n’êtes qu’un sale exploiteur. Elle ne se gênera pas d’interpréter les textes de manière erronée pour vous donner tort. J’ai été une fois confrontée à ce genre d’attitude. Elle avait interprété un texte de la convention collective, malgré les avis contraire de mon syndicat employeur. J’avais le sentiment d’avoir en face de moi un délégué syndical et non pas une fonctionnaire de l’état.

 

 Maintenant que vous avez vu comment ne pas tomber dans le piège du délit de blocage, que vous évitez ainsi une lourde peine en correctionnelle et des dommages et intérêts à verser à votre « honorable » visiteuse qui fera le jeu de la victime éplorée, voyons comment vous pouvez agir contre les abus de pouvoir de cette personne.

 Vous avez donc trouvé que Madame Couenard poussait le bouchon trop loin mais vous n’osez pas réagir car on vous dit partout que les contrôleurs du travail ont tous les droits et que vous ne pouvez rien faire. C’est faux ! La France n’est pas encore la Chine.

La première démarche à entreprendre est de contacter la hiérarchie de Madame Couenard : Inspecteur du travail, voire directeur départemental. Ces personnes ont généralement des mentalités plus évoluées que les petits chefs qui débarquent intempestivement dans votre établissement. Elles sont sensibles à la réputation de leur administration et s’efforcent d’entretenir des relations courtoises avec les employeurs. Exposez leur les faits sans interprétations et exprimez vos questionnements. Au préalable, prenez la précaution de faire en sorte que des membres de votre personnel aient été témoins des agissements du contrôleur. Quatre-vingt-dix pour cent de vos salariés seront aussi choqués que vous par les méthodes de cow-boys de certains.

 La plupart du temps, le fait de faire appel à la hiérarchie suffit à calmer les ardeurs répressives de Mme Couenard. Il est probable qu’à sa prochaine visite, si elle revient, elle change complètement d’attitude. Sachez que pour faire un procès verbal, un contrôleur du travail doit obtenir l’aval de la hiérarchie. Ceci rend la stratégie que je viens de vous proposer d’autant plus pertinente, car l’inspecteur du travail est souvent amené à calmer les ardeurs répressives des contrôleurs.

 Si toutefois, cela ne suffit pas, vous pouvez encore faire appel au ministère du travail ou au tribunal administratif. Ne négligez pas non plus votre syndicat professionnel. Les syndicats ont des services juridiques qui pourront estimer le bien fondé du point de vue du fonctionnaire trop excité.

 Réclamez toujours les références des textes légaux sur lesquels le fonctionnaire appuie ses affirmations. Une fois sur deux vous le mettrez dans l’embarras.

 Sachez aussi que si vous êtes obligé de présentez tous les documents demandés, rien ne vous oblige à fournir des photocopies et encore moins à laisser sortir un document de votre établissement. Personnellement, j’ai opté pour accorder les photocopies aux contrôleurs polis et courtois. Je fais payer les autres. Cela les gêne car ils doivent avancer l’argent et les formalités à accomplir pour se faire rembourser sont compliquées. Quant à la sortie des documents, je l’ai accepté une fois, je ne le ferai plus jamais.

 Si vous avez à faire à un teigneux exceptionnel, vous pouvez faire venir un huissier. Ils n’aiment pas ça du tout. Je l’ai fait en 2005 et ça m’a valu une audience en correctionnelle pour délit de blocage. Le tribunal d’Arras m’a relaxé. Voici un extrait du jugement : …d’avoir à Arras et en tout cas sur le territoire national, le 25/01/2005 et depuis temps non couvert par la prescription mis obstacle à l’exercice des fonctions de S et M, inspecteurs ou contrôleurs du travail en ayant confié mission à un huissier de justice d’assister aux opérations de contrôle, ce dans le but de se protéger de toute nouvelle « accusation injustifiée », et en ayant empêché la communication immédiate de pièces dans l’attente de l’arrivée dudit huissier, ainsi qu’il résulte du procès-verbal dressé par les contrôleurs du travail en cause…. Attendu qu’il résulte du dossier et des débats que la preuve de la culpabilité de Monsieur Granval Daniel n’est pas établie du chef d’entrave à l’exercice des fonctions d’un inspecteur ou contrôleur du travail ; qu’il convient donc de le relaxer de ce chef de poursuite…  Le tribunal s’est appuyé d’une part sur le fait qu’un huissier de justice est un officier du ministère public et sa simple présence pour un constat ne peut pas constituer un délit de blocage. D’autre part, le constat établi par cet huissier précisait qu’à son arrivée vingt cinq minutes après les contrôleurs, ceux-ci étaient installés à une table et consultaient des documents qui leur avaient été remis. Il n’y avait donc pas refus de communiquer les documents dans l’attente de l’arrivée de l’huissier. Comme quoi la précaution d’appeler des témoins n’est pas inutile.

 Je ne conseille les services d’un avocat qu’en cas de poursuites judiciaires suite à un procès verbal.

 L’utilisation des moyens et des stratégies que je vous ai exposées devrait résoudre 99 % des cas, dans la mesure où vous n’avez pas délibérément violé la loi. Dans ce cas, c’est un autre problème, à vous d’assumer vos responsabilités. Sachez quand même, qu’en 2008, la clé du bonheur, c’est de travailler à son compte, sans avoir de salariés. A vous de choisir.

 En 2004, seulement 20 % des procès verbaux entraînaient des poursuites judiciaires. Les procureurs relativisaient les abus de certains contrôleurs qui passaient directement à la répression sans passer par les cases « informations » ou « avertissement ». L’assassinat de deux fonctionnaires a créé un mouvement émotionnel qui a été exploité par les « Couenard et compagnie » pour tenter d’influencer la justice à plus de sévérité vis-à-vis des employeurs. Des consignes en provenance du Ministère de la Justice ont probablement contribué à augmenter le nombre de poursuite en 2005 et 2006. Heureusement, il semble que nous soyons revenus actuellement à des proportions plus raisonnables.


[1] Voir les articles suivants :

-          Agresseurs ou agressés (22/10/2006)

-          Qui sont les Couenard (22/10/2006)

-          Si vous n’êtes pas content (05/03/2005).

[2] Ça peut tout aussi bien être un Monsieur, mais dans mes scénarios, M. Couenard est un policier répressif.

[3] Cela est arrivé à un garagiste dans la région d’Arras. Voir l’article « Agresseurs ou agressés ».

Partager cet article
Repost0
18 mars 2008 2 18 /03 /mars /2008 00:16

premi-re-promo-livre-tournage-mars-2008-copier-copie-1.jpg

Partager cet article
Repost0
26 janvier 2008 6 26 /01 /janvier /2008 00:13

          Sources : Georges Besset « 100 ans de cinéma à Dunkerque ».

 

            La première séance cinématographique eu lieu à Dunkerque en juin 1900 derrière le palais de justice. Le prix de la place était de un franc. Ce cinéma ambulant resta une semaine à raison de deux ou trois représentations de 45 minutes par soirée. Après son départ, les Dunkerquois attendront 18 mois pour goûter à nouveau ce plaisir.

 

            En 1901, quelques cafés, espèrant augmenter leurs chiffres d’affaires, organisaient des projections. Malheureusement pour eux elles étaient déficitaires.

 

            Le 31 décembre 1902 le cinématographe Lumière visite la ville.

 

           Le pionnier du cinéma dunkerquois est un forain, M. Pessey, propriétaire de l’établissement forain «  Au Moulin Rouge ». Lors de la foire d’hiver, il installe dans sa loge un cinématographe. On note aussi lors des nombreuses fêtes foraines de cette Belle Epoque la présence des cinématographes Camors et Marescaux, notamment lors de la foire d’hiver 1906 sur la place de la République et la place Jean Bart… Le cinématographe s’épanouit aussi dans les cafés, notamment rue de la Maurienne, mais aussi un café rue des Pierres ( l’actuelle rue du Maréchal French ), et un autre Place d’Armes, le « Grand Cinéma Brasserie », à droite de la mairie. L’établissement est tenu par M. Laurette et il propose aux clients d’une chope l’occasion de voir quelques vues animées, accompagnées par un piano électrique.

 

            Le premier cinéma en dur qui s’installe à Dunkerque est L’Impérator en avril 1904 dans la salle Sainte Cécile. Peu de temps après, cette salle devient l’ « Omnia Cinéma Pathé ». Les projections sont issues de la firme au coq qui rayonne alors sur la production cinématographique mondiale, mais elles proposent aussi des vues de l’actualité dunkerquoise. Les spectateurs peuvent ainsi voir le passage de l’escadrille de Lyon à Dunkerque, le départ des pêcheurs d’Islande, etc…  D’autres représentations régulières du cinématographe ont lieu grâce au journal local « Le Nord Maritime » qui donne une représentation gratuite lors de la saison estivale chaque mardi et vendredi, place Jean Bart.

 

             Cela donne l’idée à Robert Clemmersenne d’ouvrir la première salle de cinéma au printemps 1905 / « L’Aviation ».

 

            Les projections ambulantes continuaient de s’installer régulièrement sur la place Jean Bart ou place de la république. C’est le vitographe Froissard qui emporte le plus gros succès. Le Vitographe était un système de synchronisation du film avec un disque. Parfois l’aiguille du phono sautait et les vues d’un enterrement étaient accompagnées d’une musique endiablée, ce qui réjouissait les spectateurs.

 

            Le 3 mars 1907, H. Levrette ouvre l’Eden brasserie, une salle de 500 places. L’entrée y est gratuite et les consommations vendues au prix normal. De son côté, Monsieur Epp aménage le cinéma Palace qui sera ouvert au public le 5 octobre de la même année.

 

            En 1907, le « Cinéma Palace », futur « Royal Cinéma » quelques années plus tard, ouvrit ses portes, place Jean Bart. L’établissement, dirigé par M. Dondeyne, est long de 34 mètres sur 8 de large. Les premières mesures de sécurité sont appliquées dans cette salle avec la séparation par une cloison ignifugée de la cabine de projection et de la salle proprement dite. D’autres salles s’ouvrent ensuite à Dunkerque : le « Cinéma de la Maurienne », « L’Eden », le « Cinéma Cailleau » rue de Calais, le « Cinéma Maritime » et le « Cinéma Variétés » qui fonctionnait au café Dubois, 43 rue des Pierres.

 

            On notera qu’à Dunkerque la promotion des cinémas se fait souvent dans le journal Nord-Maritime par les exploitants eux-mêmes ou par leurs proches comme ce fut le cas pour le vitographe Froissard ou l’Eden cinéma brasserie.

 

            En 1910 il existe dix salle dans l’aglomération.

 

            En novembre 1912, un début d’incendie crée une panique dans une salle entrainant 47 morts et 50 blessés. Le mois suivant un accident du même genre survient à Menin. Ceci amène le maire de Dunkerque, le Docteur Geeraert à publier un arrêté fixant de nouvelles règles de sécurité.

 

            Le 31 mai 1913 le Maire inaugura le cinéma du Casino qui vient d’être aménagé avec 1068 places.

 

            Certains cinémLC40-Dunkerque.jpgas ont du mal à vivre (Eh oui c’était déjà la crise). Auguste Lière cesse son activité six mois après avoir rénové sa salle suite aux nouvelles directives du maire. Monsieur Dubois au Variétés 43, rue des pierres demande l’autorisation de pouvoir faire danser. Celle-ci lui est refusée en raison de la mauvais réputation du quartier.

 

            Pendant la première guerre mondiale de nombreuses salles ferment en attendant des jours meilleurs  ou sont réquisitionnées.

 

            Le 12 novembre 1920, 2000 personnes découvrent la salle somptueuse du Palais Jean Bart (Voir description dans le livre de Besset). Le Palais Jean Bart aussi prestigieux soit-il n’aura vécu que 40 ans. Chaque semaine le cinéma faisait construire un gigantesque décor en contre plâqué et carton pâte pour annoncer le film. Les enfants attendaient avec impatience le vendredi jour du changement de programme pour admirer le décor.

 

            Dans les années vingt il y a trop d’exploitants à Dunkerque, ce qui rend la vie difficile pour tous.

 

            Le premier film parlant projeté à Dunkerque a été programmé au Royal (Palace) le 14 novembre 1930. Le titre était « un trou dans le mur ». Le propriétaire du Royal a été pendant quelques années la propriété de Henri Rancy (celui du cirque).

 undefined

            Le 12 octobre 1935 c’est l’inauguration du Chantecler. Cette même année tandis qu’ouvraient l’hotel de l’Océan et plusieurs salles paroissiales, le Grand Saint Pol a complètement brûlé. Une société Parisienne a fait construire sur son emplacement le Colisée qui a ouvert en 1936.

 

            Le 16 novembre 1935, trois films licencieux étaient saisis dans une maison de tolérance au 2 de la rue des Casernes. Celle-ci était tenue par Alice Berthe Brochant épouse Descombes. Un flagrant délit de projection de ces films a été constaté. Les services de police avaient reçu depuis quelques temps des doléances de certains capitaines de nvarires, de diverses personnes et d’autorité étrangères se plaignant « des spectacles obscènes qui se déroulaient dans cette maison. Les navigateurs y laissaient leurs soldes ou économies, et la répercussion à l’étranger où les interessés ne manquaient pas de vanter ce genre de spectacles n’était pas sans créer une atmosphère fâcheuse pour nos bonnes moeurs ».

 

            Le Colisée qui programmait des films trop difficiles ne marchait pas. Il fut mis en vente et Fernand le racheta. La programmation de Fernand apporta le succès au Colisée à tel point qu’il remporta le record national des entrées avec « Sissi » film méprisé à Paris qui fit sa sortie nationale en Province.

 

            Le mardi 28 septembre 1937 vers 7 h du soir la ville de Dunkerque reçoit la visite de Harry Baur accompagné de sa femme et de son fils. Il séjournera une quinzaine de jours dans la ville pour le tournage de « Mollenard » de Robert Siodmak. Le tournage démarra en septembre 1937 et se termina en novembre. Alexandre Trauner, responsable des décors du film y reconstitua le port de Shanghaï, alors que les intérieurs Dunkerquois étaient filmés aux studios de Joinville. Quelques scène de moindre importance, toutefois ont été tournées au café « Au retour des darses », et dans divers lieux de la ville. L’harmonie municipale de Dunkerque participa à ce tournage et interpréta pour l’occasion « le P’tit Quinquin » et « Sambre et Meuse ».

 

            En mai 1940 de nombreux cinémas sont endommagés par les bombardments : Le Palais Jean Bart, le Chantecler, le Carnot. Le Royal est complètement détruit.    

 

            En 1942 le Cinevog ne servait que pour les spectacles. Malgré que toutes les conditions ne soient pas requises la commission de sécurité donna un avis favorable à l’exploitation cinéma du fait de la difficulté à trouver des matériaux. Dunkerque-Palace.jpgDunkerque-Cin--ma-Royal.jpg

 

            Une jeune actrice Aline Carola bien connue avant la guerre était originaire de Dunkerque. Son vrai nom était Denise Haezebaert. Elle est morte en 1944 à l’age de 23 ans des suites d’une maladie. 
 

            Lors d’une soirée de l’année 1945, deux amis sortant d’un cinéma devisaient paisiblement du film qu’ils venaient de voir. Mais soudain, la discussion s’élèva. Les mots aimables firent place aux injures, puis on en vint aux mains ! Tant et si bien que M Pierre Weus, l’un des deux alla déposer plainte au commissariat pour coups et blessures. Le titre du film à l’origine de la bagarre était « ça va barder ».

 

            En 1946 de nombreux forains reprennent des projections de cinéma. Les exploitants de dunkerque voient cela comme une concurence déloyale. Ils feront valoir des arguments de sécurité qui porteront leurs fruits. En effet ces projections étaient organisées dans des lieux de fortune et les copies étaient encore en nitrate. Les projections foraines en 35 ont été interdites.

 

            En 1946 Pierre Bogaert professeur de lettres au collège Jean Bart Crée un ciné-club. En 1947, le jeudi se sont les séances de patronnages qui reprennent.

 

            Monsieur Delaval ferme la salle Sainte Cécile et ouvre le REX en 1955. Jean Guyart construit le Régent en 1956. Il ouvrira le 1er janvier 1958 avec « le chanteur de Mexico ».

 

            1962 fermeture du Cinelux. L’idéal devient le Ritz. Il appartient à Jean Guyart ainsi que le Casino, le cinévog et le Régent (1963). Il reprendra le Chantecler en 1964 à Henri Codron, ainsi que le Sainte Cécile et le Rex à Delaval en 1969.

 

            En 1964 c’est le tournage du film « Week-end à Zuydcoote ». 1500 figurants. Ils toucheront 47 francs par jour. Henri Verneuil loue une villa à Bray Dunes. Il manquait de figurants, on fit appel aux dockers. A peine embauchés, ils firent grève et réclamarèrent 5O francs. On peut s’étonner que Verneuil ne soit pas allé tourner à Anvers.

 

            Le Colisée ferme en 1973 ; Le Ritz en 1977 ; Le Casino le 30 septembre 1979. Jean Guyart part en retraite en 1981. Le Rex est rénové et transformé en un complexe de quatre salles en 1981. Le Chantecler est rénové en 1982. On y fait deux salles. Il sera fermé en avril 1988. Il réssucitera pour deux ans de 1990 à 1992 grâce à l’association « Plan séquence ». Le ciné club de la MJC se transforme en salle d’exploitation commerciale en 1983 et devient le Studio 43. Le Cinévog ferme en 1986 après 10 ans de programmation porno. Les "Jean Bart" deviennent « Les Arcades », complexe de 8 salles en 1987. Le Régent ferme en 1988.

 

            En 1989 c’est la création de l’association « Plan Séquence » par les frères Miot et Paul Bonaillie.

 

            Une tentative de Drive-in en 1994 sera de courte durée.

 

            Pour l’année du centenaire, il n’y a que deux cinémas à Dunkerque. L’an 2000 verra l’ouverture du méga-complexe AMC. C’est un nouveau millénaire qui s’apprète à commencer sur des bases pas très solides, puisque dès 2002 l’unique multiplexe américain de France est déjà en grande difficulté et ne résiste pour le moment que grâce aux largesses de la municipalité de Dunkerque. Il continue de fonctionner avec un nombre plus réduits de salles tandis que le Studio 43 en occupe deux.

Partager cet article
Repost0
11 novembre 2007 7 11 /11 /novembre /2007 19:23

 Où trouver le livre ?
-Maison de la presse à Merville
- Office de tourisme Merville
- Maison diocésaine d'accueil Merville
-Club cinéma 5, rue des lilas 59660 Merville 03 28 48 21 51

                                                                            Sans doute intrigué par un petit groupes de personnes qui se sont mobilisées dans la rénovation d’une chapelle, je me suis particulièrement intéressé à ces petites constructions modestes et discrètes que nous apercevons chaque jour sur les bords des routes. Je me suis demandé quelles étaient leurs origines ? Certaines sont là en signe de remerciement, d’autres concrétisent des prières. A leur manière, elles racontent l’histoire de la population. Notre région, avec Rhône Alpes compte parmi les territoires où elles sont les plus nombreuses. D’où viennent leurs noms ? Pourquoi celle-ci est dédiée à la vierge ? Pourquoi une autre rend hommage à un saint ? Une autre encore est habitée par le christ et porte le nom mystérieux d’Ecce Homo ? Pourquoi ce calvaire est-il entouré de chiffons ? Pourquoi l’autel d’une chapelle est-il couvert de tétines ?

 

            Elles font partie de notre patrimoine, tout comme les petites églises des hameaux ou la grande église Saint Pierre dont les vitraux nous racontent une partie de l’histoire de notre cité. Comme dans un livre d’images à la manière du moyen âge on peut y lire la vie de saint Maurand et de saint Amé.

 

            Pour aider le lecteur à découvrir ces nombreux petits trésors qui sont éparpillés dans notre commune, j’ai pensé qu’il pouvait être intéressant de proposer des itinéraires de randonnées pour aller à leur rencontre. Odette Lagnaux m’a aidé à concrétiser cette idée. Eglises, chapelles, monuments, statues, niches multiples, attendent votre visite.

 

            Après avoir lu ce livre, je pense et j’espère que tout comme moi vous les regarderez autrement et que lorsque vous passerez à proximité, vous verrez notre ville de Merville avec autre regard.

 

Partager cet article
Repost0
11 novembre 2007 7 11 /11 /novembre /2007 19:18

            Le 5 mai 1909, Monsieur Bonnet demeurant à Paris demandait l’autorisation d’ouvrir un cinéma à Hazebrouck.

 

 

 

            Le 25 mars 1913 Monsieur Marius Rampin domicilié à Hyères dans le Var écrivait à la ville d’Hazebrouck pour savoir s’il existait déjà un cinéma ou si il y avait possibilité de louer une salle pour faire des projections. Pourquoi Monsieur Lampin voulait-il venir de Hyères à Hazebrouck ? Il semble qu’à l’époque on se faisait « hazebroucker » volontairement. Le 23 juillet 1913 Monsieur René Briès habitant 9, rue Brezel à Paris écrit au secrétaire de la ville pour lui proposer ses services en fondant un théâtre cinématographique à Hazebrouck. Le 30 septembre de la même année Monsieur René Bossard, 26, rue de la Monnaie à Lille sollicite du maire d’Hazebrouck des informations sur la création d’une société anonyme en vue de créer l’exploitation d’une salle de fêtes, cinéma qui devait se faire grande place à l’ancien hôtel St Georges qui appartenait alors à Mr Dublock, avocat. Parmi les membres de cette société on comptait MM Vangraeschepe, horloge ; Tisart, entrepreneur ; Masson, propriétaire, rue de la gare ; Deblock, avocat. Monsieur Bossard se disait avoir été « victime, ou plutôt dupe, de certains de ces messieurs ». Effectivement, Monsieur Deblock avait sollicité l’autorisation du maire le 20 juin 1913 pour ouvrir une salle de fêtes et projection cinématographique à cet endroit. Conformément à la réglementation préfectorale du 5 février 1913 il y joignait les plans à l’échelle 0,01m/1m. L’architecte prévu était Monsieur Maurice Noé de Loos. Le 26 du même mois (ça n’a pas traîné), la commission municipale s’est réunie pour examiner le dossier. Elle a décidé de donner satisfaction à M Deblock sous réserve qu’il se conforme à la réglementation de 1913 et à une série de dix modifications qui lui était signifiées pour satisfaire à la sécurité. La salle était prévue pour accueillir 300 spectateurs.

 

 

 

            Le 29 décembre 1913 Monsieur G Rampin habitant à Moisy le Sec fit la demande d’autorisation pour ouvrir une salle des fêtes et de projections cinématographiques sur un terrain situé rue d’Hondeghem à droite et à 4 m de la façade vers cours du café du Schotter-Hof. Par arrêté du 28 février 1914 le maire approuve le projet de Monsieur Rampin. Celui-ci ayant exécuté ponctuellement les plans approuvés, est autorisé à ouvrir par arrêté du 21 mars 1914. La salle peut accueillir 418 spectateurs. Le 18 mars, Monsieur Rampin précise fait savoir au Maire que sa salle sera prête pour le week-end suivant et demande le passage de la commission des travaux pour pouvoir ouvrir le « cinéma Parisien ».

 

 

 

            Par un premier courrier du 6 janvier 1914 et un second du 6 février, Monsieur Louis Bonnier d’Hellemmes demande l’autorisation de construire une salle de cinéma et de conférences. Il croit bon de préciser qu’il ne vise qu’une opération commerciale et que sa salle sera à disposition de sous sans distinctions de partis. Le 3 mars, le maire approuve son projet. C’est J Deram architecte à Hazebrouck qui a été chargé de la réalisation.

 

 

 

            Le 10 mars 1914 Monsieur Defer-Charlet obtient l’autorisation de faire du cinéma dans son café « le Casino » au 30, rue de Vieux Berquin. Il y avait deux rangées de tables de chaque côté dans le sens de la longueur d’une grande salle de 15 mètres environ. Ce chaque coté des tables, il y avait des banquettes numérotées de 1 à 82. L’entrée et la caisse étaient situées à la gauche de l’écran et le piano à la droite.

 

 

 

            Madame Joly avait fait une demande le 2 avril de la même année pour une salle de 142 places dans son estaminet rue de l’hôpital. Le 22 avril elle envoyait ses plans et demandait l’autorisation le jour même car elle avait déjà loué les programmes. Son frère le jour même, envoie un courrier au maire pour appuyer sa demande. En contre partie il lui promet qu’aux prochaines élections municipales, il ferait faire des clichés spéciaux avec le texte que le maire voudra bien lui donner et qu’il projetterais ces vues entres les bandes. Monsieur Joly prédisait que cela ferait un bel effet. Le 26 juin, Mme Alloschery femme Joly n’avait toujours pas d’autorisation.

 

 

 

            En 1920 il y avait trois exploitants à Hazebrouck. Monsieur Bonnier qui avait construit une salle rue d’Hondeghem en 1919, Monsieur Rampin qui avait installé le « Parisien » dans la même rue et Monsieur Depoorter. Ce dernier obtint  l’autorisation le 5 Août 1920 d’ouvrir un cinéma dans un local attenant à d’autres maisons dans la rue de Merville. Le trois, il avait écrit au maire pour lui dire qu’il allait chercher ses films le lendemain vendredi à Lille. Il invitait le magistrat à assister à une séance d’essai le soir à 8 h afin qu’il puisse faire les constatations d’usage. Monsieur Depoorter tenait une entreprise d’installations et d’éclairages électriques et gaz au 17, rue de Rubecque. Il faisait également des travaux de zinguerie, plomberie et articles de ménage. Ces trois exploitants n’ayant pas les visas de la commission de contrôle et n’ayant pas satisfait à certaines obligations administratives alors qu’ils avaient déjà reçu des instruction à ce sujet ont fait l’objet d’une contravention de simple police pour infraction du décret du 25 juillet 1919. Le 10 octobre 1920 le commissaire Terry constatait que la cabine de Monsieur Depoorter n’était pas constituée de matériaux incombustibles, que l’accès n’y était pas facile et qu’il n’y avait pas de porter pour fermer. La lumière était en acétylène et il n’y avait qu’un extincteur au lieu de cinq. On lui donna huit jours pour se mettre en conformité. Monsieur Depoorter déclara qu’à la préfecture on lui avait répondu que l’autorité municipale pouvait autoriser l’usage d’acétylène. Ceci fut confirmé au téléphone par les services de la préfecture, mais l’autorité municipale exigea un écrit. Le sous préfet souligna que la commission de réception aurait dû remarquer ces dispositions défectueuses avant de sonner son autorisation. Il proposa le passage d’une commission qui donnerait son avis sur l’autorisation ou non d’utiliser l’acétylène. Il précisa que contrairement aux dires du commissaire la  salle n’était pas construite en planches mais en briques. C’est la cabine située à l’intérieur qui était constituées de planches. Le 24 novembre 1920 le préfet du nord signifia son accord au sous préfet pour le passage d’une commission.

 

 

 

            Le 28/12/1921 en réponse au préfet qui demandait enquête sur les films ininflammables, le sous préfet lui fait part de l’existence de deux cinémas dans la ville. Un des trois avait donc disparu, lequel ?

 

 

 

            En août 1928 Monsieur Bonnier cède son cinéma de la rue d’Hondeghem à Monsieur Gaston Morieux. Il devait probablement s’agir du Royal. L’autre salle fut fermée par Monsieur Rempin en 1927 qui fit construire un nouveau cinéma rue Ferdinand Pihem à côté de l’atelier d’électricité Michiel et Wattez. Il obtenait l’autorisation d’ouvrir cette salle de 531 places le 22 mai 1928.

 

 

 

            En 1944, l’exploitation des cinémas est momentanément interrompue sur ordre du préfet pour des raisons de sécurité.

 

 

 

            Le Royal a été repris par Jean Guyart après la libération en 1945. Il était déjà propriétaire du Cinévog à Dunkerque.

 

 

 

            En 1955 il y avait à Hazebrouck les deux derniers cinémas que nous avons connus. Le « Familia », 9, rue  Ferdinand Pihem devenu par la suite « Le Flandre » et « L’Arc en Ciel », et le « Royal cinéma théâtre » 13-15, rue d’Hondeghem qui termina brutalement sa carrière à cause d’un effondrement d’une partie de la toiture.

 

 

 

 

            L’architecte qui a construit le « Familia » était le cabinet Dupire et Mayeur.

Les cinémas d'Hazebrouck
UN NOUVEAU CINEMA A HAZEBROUCK EN 2014

 

Le nouveau cinéma d'Hazebrouck est ouvert depuis octobre 2014. C'est incontestablement une réussite. Dès la porte franchie on se sent à l'aise dans un hall chaleureux, accueilli par des personnels sympathiques et souriants. Le prix du billet reste abordable. Les salles sont très confortables et les qualités de projection, tant sonores que visuelles, sont irréprochables. C'est un énorme plaisir de fréquenter ce cinéma. Toutes nos félicitations à Alexandre et christelle Moquet pour cette belle réalisation, ainsi qu'à la municipalité d'Hazebrouck qui a porté ce projet avec eux.

Les cinémas d'Hazebrouck
Partager cet article
Repost0
6 décembre 2006 3 06 /12 /décembre /2006 17:41

 

 

 

PAROLES D’UN EDUCATEUR A UNE ADOLESCENTE 

 

 

            Tu viens de me dire que nous sommes tous des cons et que nous ne comprenons rien. Je dois convenir que tu as raison. Nous les éducateurs quand un adolescent ne va pas à l’école, nous n’avons qu’une idée en tête, c’est de l’y envoyer. Quand un autre fugue, nous sommes en colère et inquiets. En colère parce que nous ne comprenons pas qu’il ne veuille pas rester avec nous alors que nous faisons tout pour qu’il soit bien. Inquiets, car tout peut arriver. Quand une fille est anorexique nous craignons pour sa santé. Quand elle se scarifie les bras ou le visage, c’est l’horreur ! Comment peut-elle ainsi manquer de respect envers son corps ? Quand elle vole ou qu’elle fume du cannabis nous la voyons partie dans un processus de délinquance. Et toi, tu as encore fait plus fort, tu t’es jetée par la fenêtre du 2ème étage. Nous en sommes tout retournés. Tu aurais pu te tuer ou devenir paralysée. Certains d’entre nous pensent à leurs responsabilités, tandis que d’autres sont déconcertés et ne savent plus quoi faire. Tu as raison. Nous sommes touts des cons. Personne ne s’est demandé ce qui a pu arriver à ce corps que tu méprises tant. Qu’est-ce qu’on lui a fait que tu veuilles ainsi le détruire, te projeter dans le sol ? Tu essaies de nous le dire à ta manière depuis des mois. A chaque fois tu vas plus loin en te disant, « mais quand comprendront t-ils » ? Et nous ne comprenons rien ! Nous nous inquiétons pour ton avenir parce que tu ne vas pas à l’école, pour ta santé parce que tu t’alcoolises et que tu fumes de l’herbe, pour ta sécurité à cause des agressions que tu fais subir à ton corps. On pourrait au moins se dire que tu ne fais pas ça par plaisir. Il paraît que nous sommes des spécialistes de l’écoute. Et pourtant, personne ne t’a entendu quand tu nous a dit à propos de ton père qui a quitté le domicile : « Tant mieux, je ne veux plus le voir » ! Pourtant ton message était clair. Aucun d’entre nous n’a compris que c’était très difficile pour toi d’être plus explicite. Au lieu de penser que tu es une victime, tu penses peut être que tu es coupable. Tu n’es pas idiote et tu sais très bien évaluer ce que parler te coûtera. Tu es prise dans une spirale infernale où tu as absolument besoin de dire des choses terribles qui te sont arrivées, tout en pensant que si tu le dis ce sera encore pire. Dans des cas comme celui là, on pense qu’il n’y a qu’une solution, c’est de se détruire.

 

 

 

            Et si moi je te dis que tu peux en parler ? Que nous ne sommes peut être pas si idiots que ça ? Tu as aussi le choix de n’en rien faire. La décision t’appartient. Mais si tu trouves parmi nous une personne avec qui tu te sens plus en confiance, qui saura t’écouter comme il le faut et surtout t’entendre et qui ne prendra pas de décisions à ta place ? Ce que tu lui diras t’appartient et elle ne tentera pas de t’influencer à faire ce que tu ne veux pas. Alors peut être que ton corps et ton esprit pourront se réconcilier. Et alors… tout est possible.

Partager cet article
Repost0
22 octobre 2006 7 22 /10 /octobre /2006 16:12

            Ce sont de véritables Couenard issus de la branche généalogique de Hubert Couenard. Si Madame avait pour non de jeune fille Crétinier, du côté de sa maman, nous remontons à la famille Couenard. Cette consanguinité explique peut être en partie un certain nombre de choses, notamment l’absence d’enfants dans le couple. Ils en souffrent, et c’est peut être cela qui explique leur méchanceté. Il faut préciser aussi que Madame Couenard a eu une enfance malheureuse. Elle aurait subi des traumatismes graves à partir de l’âge de sept ans qui ont contribués à la rendre frigide. L’un et l’autre sont très jaloux du bonheur des autres. Ils se sont chacun engagés dans un métier où ils pourraient se venger de leurs malheurs. Ils attendent avec impatience l’arrivée d’un dictateur de manière à profiter au maximum du petit pouvoir de leurs fonctions pour se venger de tous « ces salopards » qui ont l’outrecuidance d’être heureux. Monsieur, nous le connaissons bien sur ce blog. C’est un Cruchot des années 2000. Madame exerce un métier dans lequel elle excelle dans ce qu’on pourrait appeler l’abattage. Son objectif est de réaliser plus de répression que son mari, et elle l’emporte souvent. C’est pourtant un métier qui pourrait avoir son utilité, qui est même nécessaire à condition d’être pratiqué avec une certaine déontologie qu’elle est loin de posséder. Malheureusement, tout comme les pédophiles qui s’investissent dans les métier où il y a des enfants, ces gens là s’installent dans des fonction qui favorisent la répression et l’abus de pouvoir, oubliant très vite leurs missions de conseil et de sécurité. Quand ils rentrent chez eux le soir, ils ont trente secondes de bonheur au moment où ils comparent les PV qu’ils ont mis. Et après, c’est fini. Ils ne disent plus un mot. Ils mangent en regardant la télévision, tout à leurs pensées et dans l’espoir de trouver pour le lendemain de nouveaux moyens pour coincer les citoyens. Leur cœur est aussi triste que leur intérieur où aucun objet ne traîne. La salle à manger en chêne massif n’est jamais utilisée, sauf dans les rares occasions (très rares) où ils ont des invités. Ce n’est jamais leurs parents, avec qui ils sont fâchés depuis des années et qu’ils ne voient plus. Ils mangent tous les deux seuls, dans leur cuisine. Puis ils vont se coucher, chacun dans leur chambre. A quoi sert-il de partager la même couche lorsqu’on n’a pas de tendresse à échanger ?

 

            Voilà, je vous ai fait découvrir une partie de l’intimité des Couenard. Pourquoi s’intéresser à ces gens là me direz-vous ? Parce qu’ils sont de plus en plus nombreux à être comme cela. Et le jour où nous serons confrontés à leur agressivité, il est bon de comprendre pourquoi ils sont comme ça.

 

                                                                                  (A suivre …

                                                                                                          … si vous le voulez bien).

 

 

 

NOTE DE L’AUTEUR :

 

            Par les temps qui courent, il y a intérêt à être prudent, aussi je tiens à préciser que le texte ci-dessus est une fiction et que toute ressemblance avec des personnes ayant existé ou des tordus que vous risquez de rencontrer serait due à une dramatique coïncidence.

Partager cet article
Repost0
28 août 2006 1 28 /08 /août /2006 22:08

SI C’ETAIT COUENARD CA CHANGERAIT TOUT

 

            Imaginez que vous ayez un feu stop de votre véhicule qui ne fonctionne pas et que vous soyez arrêté par la police. Que se passerait-il ? Dans le climat de répression actuel, il y a neuf chances sur dix que vous soyez verbalisé.

 

            Une fois de plus me direz-vous. Hélas oui ! A l’exception de certains jeunes quand ils sont manipulés, il semble que les français, acceptent tout sans réagir.

 

            Imaginez, maintenant, qu’un véhicule de la gendarmerie ait un feu stop qui ne fonctionne pas. Que se passerait-il ? Rien.

 

            Sauf peut-être, si j’envoyais la photo ci-dessous au ministre des armées ? PEUT ETRE !

 

            Comme mon objectif n’est pas d’être plus vache que les vaches, et que je ne suis pas certain que ce soit l’agent Couenard au volant du véhicule, j’ai effacé le numéro d’immatriculation sur la photo ci-dessous pour éviter que les agents concernés se fassent sanctionner. Après tout, il y a une chance sur trois qu’ils fassent partie de la catégorie du motard qui m’a laissé partir sans verbaliser en fin d’année dernière.

P.S. Photo certifiée sans trucage à l'exception du gommage du numéro d'immatriculation.

Partager cet article
Repost0
19 juin 2005 7 19 /06 /juin /2005 00:00

INDEX

DES LIEUX

 

Ablain-Saint-Nazaire … 65

Aire-sur-la-Lys ... 18, 64, 92, 96, 113, 116, 117, 120, 139, 161, 163

... 18, 64, 92, 96, 113, 116, 117, 120, 139, 161, 163

Aniche … 60

… 60

Annappes ... 157

... 157

Annezin ... 159

... 159

Anzin … 42, 73

… 42, 73

Arenberg … 61, 67, 100, 119

… 61, 67, 100, 119

Armentières ... 15, 28, 38, 48, 67, 68, 75, 79, 80, 147, 165, 174

... 15, 28, 38, 48, 67, 68, 75, 79, 80, 147, 165, 174

Arques … 49, 50, 95

… 49, 50, 95

Arras ... 16, 18, 29, 31, 45, 71, 101, 107, 109, 112, 113, 129, 133, 139, 141, 149, 153, 166, 167

... 16, 18, 29, 31, 45, 71, 101, 107, 109, 112, 113, 129, 133, 139, 141, 149, 153, 166, 167

Ascq ... 157

... 157

Aubigny-en-Artois … 64, 101, 120, 134, 141

… 64, 101, 120, 134, 141

Auchel … 40, 45, 108, 137, 138

… 40, 45, 108, 137, 138

Aulnoye ... 66, 102, 106, 107, 119, 139, 149

... 66, 102, 106, 107, 119, 139, 149

Auxi-le-Château … 50, 134, 138

… 50, 134, 138

Avesnes-sur-Helpe … 81, 89, 113, 119

… 81, 89, 113, 119

Avion ... 108, 141, 173

... 108, 141, 173

 

… 65 ... 18, 64, 92, 96, 113, 116, 117, 120, 139, 161, 163 … 60 ... 157 ... 159 … 42, 73 … 61, 67, 100, 119 ... 15, 28, 38, 48, 67, 68, 75, 79, 80, 147, 165, 174 … 49, 50, 95 ... 16, 18, 29, 31, 45, 71, 101, 107, 109, 112, 113, 129, 133, 139, 141, 149, 153, 166, 167 ... 157 … 64, 101, 120, 134, 141 … 40, 45, 108, 137, 138 ... 66, 102, 106, 107, 119, 139, 149 … 50, 134, 138 … 81, 89, 113, 119 ... 108, 141, 173

Bailleul ... 100, 120, 160, 161, 162

Bailleul-sire-Berthould … 65

… 65

Bainchtun … 96

… 96

Bapaume … 139

… 139

Berck-sur-Mer ... 24, 60, 74, 104, 120, 135, 141, 174

... 24, 60, 74, 104, 120, 135, 141, 174

Berlaimont … 66, 101, 119, 120

… 66, 101, 119, 120

Béthune ... 17, 22, 35, 40, 47, 49, 52, 93, 94, 140, 143, 159, 160, 161, 174

... 17, 22, 35, 40, 47, 49, 52, 93, 94, 140, 143, 159, 160, 161, 174

Biache-Saint-Vaast … 100, 108, 139

… 100, 108, 139

Billy-Montigny … 40, 48, 76, 83, 85, 141

… 40, 48, 76, 83, 85, 141

Blendecques … 96

… 96

Boulogne-sur-Mer ... 16, 18, 23, 26, 27, 38, 42, 72, 80, 96, 101, 105, 113, 125, 144, 156

... 16, 18, 23, 26, 27, 38, 42, 72, 80, 96, 101, 105, 113, 125, 144, 156

Bourbourg … 73, 139

… 73, 139

Bousbecque ... 78, 79, 129, 134, 135, 149, 166

... 78, 79, 129, 134, 135, 149, 166

Bray-Dunes ... 59, 92, 101, 148, 149

... 59, 92, 101, 148, 149

Bruay-Labuissière (en-Artois) ... 17, 26, 28, 33, 35, 40, 50, 60, 73, 87, 93, 94, 131, 134, 140, 160, 161, 164, 166, 174

... 17, 26, 28, 33, 35, 40, 50, 60, 73, 87, 93, 94, 131, 134, 140, 160, 161, 164, 166, 174

Bruxelles ... 145, 165

... 145, 165

Bully-les-Mines ... 23, 62, 73, 106, 128, 149

... 23, 62, 73, 106, 128, 149

Busigny … 75

… 75

 

... 100, 120, 160, 161, 162 … 65 … 96 … 139... 24, 60, 74, 104, 120, 135, 141, 174 … 66, 101, 119, 120 ... 17, 22, 35, 40, 47, 49, 52, 93, 94, 140, 143, 159, 160, 161, 174 … 100, 108, 139 … 40, 48, 76, 83, 85, 141 … 96 ... 16, 18, 23, 26, 27, 38, 42, 72, 80, 96, 101, 105, 113, 125, 144, 156 … 73, 139 ... 78, 79, 129, 134, 135, 149, 166... 59, 92, 101, 148, 149 ... 17, 26, 28, 33, 35, 40, 50, 60, 73, 87, 93, 94, 131, 134, 140, 160, 161, 164, 166, 174 ... 145, 165 ... 23, 62, 73, 106, 128, 149 … 75

Calais ... 18, 23, 26, 28, 42, 43, 69, 71, 90, 102, 104, 109, 113, 163

Cambrai ... 18, 28, 29, 41, 48, 72, 82, 90, 100, 102, 112, 125, 141, 150, 151, 157

... 18, 28, 29, 41, 48, 72, 82, 90, 100, 102, 112, 125, 141, 150, 151, 157

Carvin ... 17, 26, 62, 63, 92, 95, 123, 131, 132, 134, 139, 141, 156

... 17, 26, 62, 63, 92, 95, 123, 131, 132, 134, 139, 141, 156

Cassel … 140

… 140

Cauchy-à-la-Tour … 139

… 139

Caudry … 66, 99, 134

… 66, 99, 134

Comines ... 44, 48, 55, 80, 105, 149

... 44, 48, 55, 80, 105, 149

Conchi-le-Temple … 96

… 96

Coquelles … 156, 163, 174

… 156, 163, 174

Coudekerque-Branche … 59, 76, 98, 138

… 59, 76, 98, 138

Courcelles-les-Lens … 141

… 141

Courrières … 45, 83, 95, 128, 141

… 45, 83, 95, 128, 141

Courtrai … 165

… 165

Crespin … 59

… 59

Croix … 79

… 79

... 18, 23, 26, 28, 42, 43, 69, 71, 90, 102, 104, 109, 113, 163... 18, 28, 29, 41, 48, 72, 82, 90, 100, 102, 112, 125, 141, 150, 151, 157 ... 17, 26, 62, 63, 92, 95, 123, 131, 132, 134, 139, 141, 156 … 140 … 139 … 66, 99, 134 ... 44, 48, 55, 80, 105, 149 … 96 … 156, 163, 174 … 59, 76, 98, 138 … 141 … 45, 83, 95, 128, 141 … 165 … 59 … 79

 

Dechy … 121

Desvres … 113, 161

… 113, 161

Divion … 40, 134

… 40, 134

Douai … 12, 14, 19, 23, 25, 26, 27, 28, 32, 41, 52, 85, 89, 112, 113, 127, 141, 146, 163, 166, 167

… 12, 14, 19, 23, 25, 26, 27, 28, 32, 41, 52, 85, 89, 112, 113, 127, 141, 146, 163, 166, 167

Douchy … 123

… 123

Dourges … 95

… 95

Dunkerque … 20, 24, 25, 26, 28, 43, 58, 72, 91, 109, 114, 147, 163, 166, 174

… 20, 24, 25, 26, 28, 43, 58, 72, 91, 109, 114, 147, 163, 166, 174

… 121 … 113, 161 … 40, 134… 12, 14, 19, 23, 25, 26, 27, 28, 32, 41, 52, 85, 89, 112, 113, 127, 141, 146, 163, 166, 167 … 123 … 95 … 20, 24, 25, 26, 28, 43, 58, 72, 91, 109, 114, 147, 163, 166, 174

 

Escaudoeuvres … 133, 141

Estaires … 139, 144, 145

… 139, 144, 145

Estrée-Blanche … 115, 142

… 115, 142

Etaples … 59, 77, 80, 89, 102, 149

… 59, 77, 80, 89, 102, 149

 

… 133, 141 … 139, 144, 145 … 115, 142 … 59, 77, 80, 89, 102, 149

Fenain … 94

Fives … 122

… 122

Flers … 57, 58, 93, 157

… 57, 58, 93, 157

Flines-les-Raches … 100

… 100

Fontaine-Notre-Dame … 123

… 123

Fort-Mardyck … 169

… 169

Fourmies … 41, 52, 81, 97, 123

… 41, 52, 81, 97, 123

Frelinghiem … 29

… 29

Fressin … 96

… 96

Fretin … 103

… 103

Frevin-Capelle … 65

… 65

Fruges … 50, 65, 91, 95, 104, 134

… 50, 65, 91, 95, 104, 134

 

… 94 … 122 … 57, 58, 93, 157 … 100 … 123 … 169… 41, 52, 81, 97, 123 … 29 … 96 … 103 … 65 … 50, 65, 91, 95, 104, 134

Gand ... 165

Givenchy-en-Gohelle ... 65

... 65

Gouy-saint-André .. 118

.. 118

Grande-Synthe ... 168, 169

... 168, 169

Gravelines ... 49

... 49

Grenay ... 77, 108, 138, 141

... 77, 108, 138, 141

Guisnes ... 60

... 60

 

... 165 ... 65 .. 118 ... 168, 169 ... 49 ... 77, 108, 138, 141... 60

Haillicourt ... 64

Halluin ... 38, 57, 92, 106, 117, 156

... 38, 57, 92, 106, 117, 156

Hardelot ... 161

... 161

Harelbeke ... 165

... 165

Harnes ... 78, 83, 139, 40, 61, 121, 140, 162

... 78, 83, 139, 40, 61, 121, 140, 162

Hasselt ... 165

... 165

Haubourdin ... 20, 38, 39, 48, 52, 56, 57, 75, 149

... 20, 38, 39, 48, 52, 56, 57, 75, 149

Hautmont ... 65, 77, 126, 138, 153, 168

... 65, 77, 126, 138, 153, 168

Haveluy ... 67

... 67

Hazebrouck ... 44, 68, 69, 80, 174

... 44, 68, 69, 80, 174

Hellemmes … 37

… 37

Hénin-Beaumont (Liétard) … 17, 22, 23, 26, 32, 40, 69, 80, 97, 100, 102, 132, 133, 134, 140, 141, 156, 163, 166, 167, 174

… 17, 22, 23, 26, 32, 40, 69, 80, 97, 100, 102, 132, 133, 134, 140, 141, 156, 163, 166, 167, 174

Hersin-Coupigny … 107

… 107

Hesdin … 80, 108, 118, 132, 133, 134, 164

… 80, 108, 118, 132, 133, 134, 164

Hondschotte … 92

… 92

Houlle … 144

… 144

Houplines … 118, 120

… 118, 120

Hulluch … 61

… 61

... 64 ... 38, 57, 92, 106, 117, 156 ... 161 ... 165 ... 78, 83, 139, 40, 61, 121, 140, 162 ... 165 ... 20, 38, 39, 48, 52, 56, 57, 75, 149 ... 65, 77, 126, 138, 153, 168 ... 67 ... 44, 68, 69, 80, 174 … 37 … 17, 22, 23, 26, 32, 40, 69, 80, 97, 100, 102, 132, 133, 134, 140, 141, 156, 163, 166, 167, 174 … 107 … 80, 108, 118, 132, 133, 134, 164 … 92 … 144 … 118, 120 … 61

 

La Gorgue … 111

La Rochelle … 166

… 166

Le Cateau … 18, 19, 49, 53, 66, 147

… 18, 19, 49, 53, 66, 147

Leforest … 77, 138

… 77, 138

Lens … 15, 17, 26, 28, 39, 40, 48, 68, 79, 84, 89, 95, 102, 112, 123, 126, 133, 140, 141, 142, 160, 167, 173, 174

… 15, 17, 26, 28, 39, 40, 48, 68, 79, 84, 89, 95, 102, 112, 123, 126, 133, 140, 141, 142, 160, 167, 173, 174

Le Portel … 75, 78, 102, 109, 113

… 75, 78, 102, 109, 113

Le Touquet … 45, 75, 96, 101, 102, 104, 137, 139, 174

… 45, 75, 96, 101, 102, 104, 137, 139, 174

Liévin … 28, 95, 141, 160, 163, 167, 174

… 28, 95, 141, 160, 163, 167, 174

Ligny-en-Artois … 106

… 106

Lille … 15, 16, 17, 22, 26, 36, 38, 40, 48, 66, 68, 74, 79, 80, 81, 85, 89, 91, 95, 96, 97, 100, 102, 103, 104, 106, 107, 108, 118, 123, 126, 127, 128, 132, 133, 134, 139, 140, 145, 147, 148, 150, 151, 152, 156, 157, 163, 165, 166, 174

… 15, 16, 17, 22, 26, 36, 38, 40, 48, 66, 68, 74, 79, 80, 81, 85, 89, 91, 95, 96, 97, 100, 102, 103, 104, 106, 107, 108, 118, 123, 126, 127, 128, 132, 133, 134, 139, 140, 145, 147, 148, 150, 151, 152, 156, 157, 163, 165, 166, 174

Lillers … 28, 40

… 28, 40

Lomme … 106, 158, 162, 163, 165

… 106, 158, 162, 163, 165

Loos-en-Gohelle … 132, 140

… 132, 140

Loos-les-Lille … 105, 158

… 105, 158

Lourches … 44

… 44

Louvroil … 79

… 79

Lumbres … 93, 121

… 93, 121

Lyon … 16, 25

… 16, 25

Lys-les-Lannoy … 106, 112, 134, 139

… 106, 112, 134, 139

… 111 … 166 … 18, 19, 49, 53, 66, 147 … 77, 138… 15, 17, 26, 28, 39, 40, 48, 68, 79, 84, 89, 95, 102, 112, 123, 126, 133, 140, 141, 142, 160, 167, 173, 174 … 75, 78, 102, 109, 113 … 45, 75, 96, 101, 102, 104, 137, 139, 174 … 28, 95, 141, 160, 163, 167, 174 … 106 … 15, 16, 17, 22, 26, 36, 38, 40, 48, 66, 68, 74, 79, 80, 81, 85, 89, 91, 95, 96, 97, 100, 102, 103, 104, 106, 107, 108, 118, 123, 126, 127, 128, 132, 133, 134, 139, 140, 145, 147, 148, 150, 151, 152, 156, 157, 163, 165, 166, 174… 28, 40 … 106, 158, 162, 163, 165 … 132, 140 … 105, 158 … 44 … 79 … 93, 121 … 16, 25 … 106, 112, 134, 139

 

Madrid … 165

Malo-les-Bains … 32

… 32

Marcq-en-Baroeul … 38, 56, 71, 78, 139, 157, 161, 162, 163

… 38, 56, 71, 78, 139, 157, 161, 162, 163

Marquise … 113

… 113

Maubeuge … 28, 113, 122, 168

… 28, 113, 122, 168

Mazingarbe … 62, 125, 134

… 62, 125, 134

Méricourt … 141

… 141

Merville … 25, 77, 79, 92, 102, 104, 105, 120, 122, 127, 161

… 25, 77, 79, 92, 102, 104, 105, 120, 122, 127, 161

Metz … 165

… 165

Mons … 146

… 146

Montigny-en-Gohelle … 95, 139, 141, 142

… 95, 139, 141, 142

Montreuil-sur-Mer … 51, 80, 114, 115

… 51, 80, 114, 115

Mortagne-du-Nord … 133

… 133

… 165 … 32 … 38, 56, 71, 78, 139, 157, 161, 162, 163 … 113 … 28, 113, 122, 168 … 62, 125, 134 … 141 … 25, 77, 79, 92, 102, 104, 105, 120, 122, 127, 161 … 165 … 146 … 95, 139, 141, 142 … 51, 80, 114, 115 … 133

 

New-York … 127

Nice … 102

… 102

Noeux-les-Mines … 23, 48, 61, 62, 98, 136, 140

… 23, 48, 61, 62, 98, 136, 140

Noyelles-Godault … 93, 109, 142, 167

… 93, 109, 142, 167

Noyelles-sous-Lens … 84, 142, 159

… 84, 142, 159

… 127 … 102… 23, 48, 61, 62, 98, 136, 140 … 93, 109, 142, 167 … 84, 142, 159

 

Oignies … 61, 108, 118, 138, 140

Orchies … 67

… 67

Ornaing … 92

… 92

Ostricourt … 62

… 62

Outreau … 59, 82, 113

… 59, 82, 113

… 61, 108, 118, 138, 140… 67 … 92 … 62 … 59, 82, 113

 

Paillencourt … 22, 123, 127

Paris … 12, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 114, 133, 150, 168

… 12, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 114, 133, 150, 168

Pérenchies … 29

… 29

Peruweltz … 83

… 83

Petit-Fort-Philippe … 49, 121

… 49, 121

Pont-à-Marcq … 18

… 18

Pont-de-Brique … 118, 120, 127

… 118, 120, 127

… 22, 123, 127 … 12, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 114, 133, 150, 168… 29 … 83 … 49, 121 … 18 … 118, 120, 127

 

Râches … 131

Rang-du-Fliers … 96

… 96

Roeulx … 73

… 73

Roost-Warendin … 148

… 148

Rosendael … 43, 48, 59, 91, 102, 116, 126

… 43, 48, 59, 91, 102, 116, 126

Roubaix … 18, 37, 56, 82, 86, 90, 99, 103, 109, 112, 127, 128, 131, 135, 136, 146, 147, 167, 168, 169

… 18, 37, 56, 82, 86, 90, 99, 103, 109, 112, 127, 128, 131, 135, 136, 146, 147, 167, 168, 169

 

… 131 … 96… 73 … 148… 43, 48, 59, 91, 102, 116, 126 … 18, 37, 56, 82, 86, 90, 99, 103, 109, 112, 127, 128, 131, 135, 136, 146, 147, 167, 168, 169

Saint-Martin-au-Laërt … 96

Saint-Omer … 19, 50, 70, 73, 74, 95, 102, 132, 133, 139, 163, 166

… 19, 50, 70, 73, 74, 95, 102, 132, 133, 139, 163, 166

Saint-Pol-sur-Mer … 59, 91, 98, 102, 128, 151

… 59, 91, 98, 102, 128, 151

Saint-Pol-sur-Ternoise … 52, 102, 103, 116

… 52, 102, 103, 116

Saint-Quentin … 19

… 19

Saint-Saulve … 75

… 75

Sallaumines … 40, 62, 63, 83, 94, 134, 139, 142

… 40, 62, 63, 83, 94, 134, 139, 142

Seclin … 167

… 167

Solesmes … 105

… 105

Somain … 66, 134, 138

… 66, 134, 138

Souchez … 64, 65, 142

… 64, 65, 142

Steenvoorde … 134, 135, 139

… 134, 135, 139

Stella-Plage … 119

… 119

Strasbourg … 150

… 150

… 96 … 19, 50, 70, 73, 74, 95, 102, 132, 133, 139, 163, 166 … 59, 91, 98, 102, 128, 151 … 52, 102, 103, 116 … 19 … 75 … 40, 62, 63, 83, 94, 134, 139, 142 … 167 … 105 … 66, 134, 138 … 64, 65, 142 … 134, 135, 139 … 119 … 150

 

Templeuve … 57, 95, 103, 112, 121, 122

Thumeries … 122, 123, 135, 136, 151, 152, 155, 156

… 122, 123, 135, 136, 151, 152, 155, 156

Toulon … 163

… 163

Tourcoing … 29, 37, 38, 56, 70, 86, 92, 96, 103, 105, 114, 135, 140, 146, 147, 174

… 29, 37, 38, 56, 70, 86, 92, 96, 103, 105, 114, 135, 140, 146, 147, 174

 

… 57, 95, 103, 112, 121, 122 … 122, 123, 135, 136, 151, 152, 155, 156 … 163 … 29, 37, 38, 56, 70, 86, 92, 96, 103, 105, 114, 135, 140, 146, 147, 174

Valenciennes … 19, 25, 34, 36, 42, 43, 70, 73, 79, 91, 93, 94, 100, 102, 104, 105, 112, 114, 126, 134, 141, 147, 163, 174

Vermelles … 126

… 126

Vieux-Berquin … 122

… 122

Villeneuve d’Ascq … 93, 157, 158, 173

… 93, 157, 158, 173

Vitry-en-Artois … 64, 104, 116, 117

… 64, 104, 116, 117

… 19, 25, 34, 36, 42, 43, 70, 73, 79, 91, 93, 94, 100, 102, 104, 105, 112, 114, 126, 134, 141, 147, 163, 174 … 126 … 122 … 93, 157, 158, 173 … 64, 104, 116, 117

 

Wahagnies … 152

Walincourt … 12

… 12

Wallers … 67

… 67

Wasquehal … 150

… 150

Wattrelos … 40, 41, 48, 56, 74, 92, 147, 148, 174

… 40, 41, 48, 56, 74, 92, 147, 148, 174

Wimereux … 41, 59, 104, 113

… 41, 59, 104, 113

Wimille … 136

… 136

Wingles … 61, 141, 142, 156

… 61, 141, 142, 156

Wissant … 60

… 60

Wizernes … 95

… 95

Wormhout … 115

… 115

… 152 … 12 … 67… 150 … 40, 41, 48, 56, 74, 92, 147, 148, 174 … 41, 59, 104, 113 … 136 … 61, 141, 142, 156 … 60 … 95 … 115

 

Ypres … 56

… 56

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0